"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce recueil, Frédéric Marcou, auteur isarien, natif de Noyon, cette ville où Charlemagne a été couronné roi des Francs, nous propose cinq nouvelles fantastiques, teintées de science-fiction comme il les définit lui-même. Comme le titre le laisse entendre, il nous emmène en voyage, aux pays des songes, des enfers, en spiritualité ou encore visiter une autre planète.
Les nouvelles sorties de l’imagination de l’auteur, parfois inspiré par ses propres rêves, sont plutôt très courtes, ce qui parfois nous laisse un peu sur notre faim.
Dans la première, « Il ne vous reste plus qu’à signer », le sujet principal est la réincarnation vue par les bouddhistes, dans la suivante, « Damnation », que j’ai beaucoup apprécié, j’y ai vu notre condamnation à une vie de labeur où nous sommes achetés par quelques plaisirs confortables. Ensuite, dans « Rêve impromptu », il nous fait découvrir une planète, « État policier » où la magie est interdite, mais où la douce folie de certain, illumine un peu les âmes. Dans « Homo sapiens sapiens neandertalis », Frédéric Marcou nous offre un texte aux notes scientifiques et enfin dans « Une autre forme de mort », il nous dresse un tableau de la mort avec une scène que l’on pourrait imaginer être vécue par Ray Garraty dans Marche ou Crève de Stephen King.
L’auteur nous raconte également dans son avant-propos, le cheminement de la création de ce recueil de nouvelles, nous rappelant ses inspirations de lectures adolescentes. Je trouve ce texte intéressant car, il permet de se questionner sur notre rapport aux nouvelles, qui pour moi ne sont et ne doivent pas être qu’un genre destiné aux jeunes lecteurs. La nouvelle est comme pour les autres formes de littérature accessible à tous avec des styles et des genres différents. Il suffit d’ailleurs de lire « Voyage au pays de l’envie » pour s’en rendre compte.
Un recueil de nouvelles très originales, assez sombres mais qui nous plongent dans un milieu parfois étrange. Même si je ne partage pas la définition du genre de la nouvelle de l'auteur, je suis charmée par ses nouvelles et en particulier par "Damnation", véritable ode à la folie.
Frédéric Marcou présente ici cinq nouvelles. La première présente des moines à la recherche de la réincarnation d'un guide. La deuxième met en scène un homme aux enfers que ses forces abandonnent. La troisième décrit un monde étrange dans lequel les magiciens se cachent sous peine de mourir. La quatrième aborde des questions de sciences et de trahisons. Enfin, la dernière questionne la mort avec originalité.
Pour remettre les choses en contexte, l'auteur précisait qu'il fallait aimer la noirceur pour apprécier ce recueil. Personnellement, j'aime les nouvelles sombres, et je m'attendais donc à découvrir des textes particulièrement noirs. Cela a conditionné ma lecture en quelque sorte et j'ai été déçue de ne pas découvrir autant de noirceur que j'en attendais. Oui, les nouvelles sont assez funestes, mais ce côté n'est pas prépondérant ni même choquant. En fait, j'ai trouvé la façon d'écrire de l'auteur plutôt douce et ses approches de la mort ou de la disparition ne sont pas si noires que cela. Souvent, la venue de la Faucheuse est même une douce délivrance. Je n'ai pas trouvé cette noirceur violente, au final.
Mis à part ce détail, l'ensemble du recueil m'a plutôt plu. J'ai trouvé certains éléments originaux, notamment la dernière nouvelle qui présente la mort d'une façon très poétique. La première nouvelle est celle qui m'a le moins plu, sûrement parce que j'ai eu du mal à trouver les parents cohérents et crédibles. La plume de Frédéric Marcou se métamorphose en fonction des sujets et des narrateurs. Tantôt poésie aux sonorités bien réglées, tantôt presque orale pour démontrer l'action et les pensées des personnages, elle sert bien les textes. Je regrette que certaines nouvelles n'aient pas été plus longue. Je pense notamment à celle avec les magiciens. L'univers me parait très intéressant et j'ai eu la sensation que tout allait trop vite et était trop facilement anticipé.
Conclusion : ♥♥♥ Frédéric Marcou nous offre un agréable recueil, facile à lire, empreint de poésie et parfois original. Je regrette la concision de certaines histoires qui auraient pu être bien plus exploitées et certaines chutes trop prévisibles.
http://sweetie-universe.over-blog.com/2018/01/nouvelles-voyage-au-pays-de-l-envie-f.marcou.html
Ce recueil regroupe cinq nouvelles, dont quatre d'entre elles sont disponibles sur le site de littérature libre Atramenta.
Chacune est différente des autres, on touche à chaque fois un univers différent. On découvre notamment le thème de la réincarnation dans la première nouvelle, la liberté et l'emprisonnement dans la seconde, la magie et le mystique dans la suivante, le milieu de la recherche et scientifique dans la quatrième, puis la finalité et la mort dans la dernière.
La première, dans la situation dépeinte, n'est pas celle qui m'a le plus marquée, à l'inverse de la dernière que j'ai particulièrement apprécié, avec ce côté imagé comme dit dans la préface, mais aussi d'une certaine manière poétique.
La seconde s'approche d'une revisite du mythe de Sisyphe, comme souligné par l'auteur Jean-Baptiste Messier, et j'ai apprécié la manière d'avancer dans cette nouvelle, comment évoluait l'intrigue. La fin finit alors de mettre en place un univers étrange, que le lecteur ne semble pas forcément comprendre réellement.
La troisième est assez intéressante, on sent ce que peut engendrer la différence dans une population, en bien mais aussi en mal. On voit aussi comment peut finir une personne qui se sentirait un peu trop sûr de lui alors que la situation peut s'avérer fatale, ou du moins dangereuse. La chute de la nouvelle est plutôt bien trouvée et porte d'ailleurs bien son nom.
Pour ce qui est de l'avant-dernière nouvelle, on peut s'imaginer une facette du monde de la science et se dire que cette nouvelle pourrait d'une manière ou d'une autre s'ancrer dans notre monde, bien qu'il soit plus difficile aujourd'hui qu'il y a plusieurs années de la transposer, du fait de l'avancement très rapide de la science. On ressent la rivalité, l'envie d'être reconnu dans cette nouvelle, qui sont des sentiments que l'on voit tous les jours lorsque des intérêts entre en jeu.
En conclusion, j'ai plutôt passé un bon moment à lire ces nouvelles, bien qu'il est vrai que ce ne soit pas le genre que je lis le plus, car j'arrive rarement à m'attacher à des personnages dans un récit extrêmement court, chose que j'apprécie retrouver dans un roman. Je suis néanmoins consciente de la difficulté de la nouvelle, dans laquelle on doit faire passer des émotions et raconter une histoire en peu de mots, mais cela reste un genre que je lis peu. L'auteur a su exploiter différents thèmes dans ces nouvelles, et je retiens plus particulièrement la dernière, celle que j'ai préféré, car elle est très imagée, très figurée, et pourtant colle parfaitement à ce que l'on peut s'imaginer de la finalité.
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