"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Rêve du poète de Frédéric Marcou, Atramenta, 2018
Recueil dédié « à tous et toutes les artistes-auteurs qui n’ont pas vraiment de statut ».
Il n’est jamais facile de parler de poésie, tant le ressenti est intime et subjectif, autour d’une émotion, de la beauté des mots, de la sensibilité au rythme des textes.
J’ai trouvé ce recueil de Frédéric Marcou très personnel ; il s’y livre beaucoup, dans une mise à nu autour de sa relation avec sa compagne, de sa légitimité en tant qu’auteur et poète, de son besoin d’écrire, de son rapport à la nature et au monde…
Des mots simples, banals, des vers courts, quelques enjambements…
Des photos, dont certaines sont prises par l’auteur. Une posture que je partage, quand ce que j’ai envie de photographier me fait rêver et dériver vers l’ailleurs…
J’ai passé un agréable moment, doux et profond.
#lesglosesdelapiratedespal
Dans ce recueil, Frédéric Marcou, auteur isarien, natif de Noyon, cette ville où Charlemagne a été couronné roi des Francs, nous propose cinq nouvelles fantastiques, teintées de science-fiction comme il les définit lui-même. Comme le titre le laisse entendre, il nous emmène en voyage, aux pays des songes, des enfers, en spiritualité ou encore visiter une autre planète.
Les nouvelles sorties de l’imagination de l’auteur, parfois inspiré par ses propres rêves, sont plutôt très courtes, ce qui parfois nous laisse un peu sur notre faim.
Dans la première, « Il ne vous reste plus qu’à signer », le sujet principal est la réincarnation vue par les bouddhistes, dans la suivante, « Damnation », que j’ai beaucoup apprécié, j’y ai vu notre condamnation à une vie de labeur où nous sommes achetés par quelques plaisirs confortables. Ensuite, dans « Rêve impromptu », il nous fait découvrir une planète, « État policier » où la magie est interdite, mais où la douce folie de certain, illumine un peu les âmes. Dans « Homo sapiens sapiens neandertalis », Frédéric Marcou nous offre un texte aux notes scientifiques et enfin dans « Une autre forme de mort », il nous dresse un tableau de la mort avec une scène que l’on pourrait imaginer être vécue par Ray Garraty dans Marche ou Crève de Stephen King.
L’auteur nous raconte également dans son avant-propos, le cheminement de la création de ce recueil de nouvelles, nous rappelant ses inspirations de lectures adolescentes. Je trouve ce texte intéressant car, il permet de se questionner sur notre rapport aux nouvelles, qui pour moi ne sont et ne doivent pas être qu’un genre destiné aux jeunes lecteurs. La nouvelle est comme pour les autres formes de littérature accessible à tous avec des styles et des genres différents. Il suffit d’ailleurs de lire « Voyage au pays de l’envie » pour s’en rendre compte.
Un recueil de nouvelles très originales, assez sombres mais qui nous plongent dans un milieu parfois étrange. Même si je ne partage pas la définition du genre de la nouvelle de l'auteur, je suis charmée par ses nouvelles et en particulier par "Damnation", véritable ode à la folie.
Frédéric Marcou présente ici cinq nouvelles. La première présente des moines à la recherche de la réincarnation d'un guide. La deuxième met en scène un homme aux enfers que ses forces abandonnent. La troisième décrit un monde étrange dans lequel les magiciens se cachent sous peine de mourir. La quatrième aborde des questions de sciences et de trahisons. Enfin, la dernière questionne la mort avec originalité.
Pour remettre les choses en contexte, l'auteur précisait qu'il fallait aimer la noirceur pour apprécier ce recueil. Personnellement, j'aime les nouvelles sombres, et je m'attendais donc à découvrir des textes particulièrement noirs. Cela a conditionné ma lecture en quelque sorte et j'ai été déçue de ne pas découvrir autant de noirceur que j'en attendais. Oui, les nouvelles sont assez funestes, mais ce côté n'est pas prépondérant ni même choquant. En fait, j'ai trouvé la façon d'écrire de l'auteur plutôt douce et ses approches de la mort ou de la disparition ne sont pas si noires que cela. Souvent, la venue de la Faucheuse est même une douce délivrance. Je n'ai pas trouvé cette noirceur violente, au final.
Mis à part ce détail, l'ensemble du recueil m'a plutôt plu. J'ai trouvé certains éléments originaux, notamment la dernière nouvelle qui présente la mort d'une façon très poétique. La première nouvelle est celle qui m'a le moins plu, sûrement parce que j'ai eu du mal à trouver les parents cohérents et crédibles. La plume de Frédéric Marcou se métamorphose en fonction des sujets et des narrateurs. Tantôt poésie aux sonorités bien réglées, tantôt presque orale pour démontrer l'action et les pensées des personnages, elle sert bien les textes. Je regrette que certaines nouvelles n'aient pas été plus longue. Je pense notamment à celle avec les magiciens. L'univers me parait très intéressant et j'ai eu la sensation que tout allait trop vite et était trop facilement anticipé.
Conclusion : ♥♥♥ Frédéric Marcou nous offre un agréable recueil, facile à lire, empreint de poésie et parfois original. Je regrette la concision de certaines histoires qui auraient pu être bien plus exploitées et certaines chutes trop prévisibles.
http://sweetie-universe.over-blog.com/2018/01/nouvelles-voyage-au-pays-de-l-envie-f.marcou.html
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