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User le bleu ; sous la peau

Couverture du livre « User le bleu ; sous la peau » de Murièle Modély aux éditions Aux Cailloux Des Chemins
Résumé:

Dans ce recueil à deux sections, Murièle Modély marie avec précision et malice les entités qui la composent et nous fondent tous : le moi social avec "User le bleu", et le moi intime avec "Sous la peau", sans que jamais les démarcations ne se remarquent, sans aucun maniérisme ni fausseté. Elle... Voir plus

Dans ce recueil à deux sections, Murièle Modély marie avec précision et malice les entités qui la composent et nous fondent tous : le moi social avec "User le bleu", et le moi intime avec "Sous la peau", sans que jamais les démarcations ne se remarquent, sans aucun maniérisme ni fausseté. Elle passe du tragique à l'anecdotique, et nous emporte dans un même souffle.

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Avis (1)

  • Paru aux éditions « Aux cailloux des chemins » dans la collection « Nuits endormies », ce recueil se présente en deux parties : « User le bleu » et « Sous la peau »
    « User le bleu » nous plonge dans le monde du travail, celui où les évaluations tombent comme feuilles de marronniers et où l’on...
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    Paru aux éditions « Aux cailloux des chemins » dans la collection « Nuits endormies », ce recueil se présente en deux parties : « User le bleu » et « Sous la peau »
    « User le bleu » nous plonge dans le monde du travail, celui où les évaluations tombent comme feuilles de marronniers et où l’on côtoie ses chefs
    On ne demande pas au chef
    d’avoir de l’empathie
    mais de trancher
    dans le vif
    du sujet.
    Dans ce métro-boulot-dodo, Murièle Modely puise le sujet de ses poèmes dans le concret de chaque jour. Á partir du fil ténu de son quotidien, elle tisse des histoires et donne vie à ses rencontres, même éphémères, comme cette fille en larmes croisée dans le métro.
    Elle n’a pas répondu
    elle m’a regardé
    j’ai ramassé ses yeux pour en user le bleu
    tout le jour au bureau.
    Elle sait pointer de sa plume les petits dysfonctionnements dans le travail, les relations professionnelles, comme cet ourlet tenu par une épingle. Mais l’indulgence n’est jamais loin
    Un chef qui ne sait pas faire un ourlet ne peut pas être foncièrement mauvais

    Dans la seconde partie, « Sous la peau », Murièle Modély aborde l’intime et la famille et sa langue parle vrai, sans affèteries.
    Elle évoque le futur où elle imagine que, à la place des yeux et de la bouche, nous aurons des greffons / solidement scellés. Puis revient à l’enfance et la relation maternelle dont le souvenir est [s]a peau noire lovée dans l’arrondi d’un bras, cette peau qui, avec l’âge, va se distendre, alors que celle qui l’habite n’a pas changé.
    Le corps est très présent dans cette seconde partie, et avec lui la couleur de la peau et les origines, l’ile de la Réunion, avec les malentendus inévitables
    Ce là-bas, tu sais, ce lieu non-lieu
    Plein de soleil et de filles exotiques.
    Les dernières pages évoquent la poésie et sa place dans la littérature. Et la poétesse qui s’est livrée avec naturel au lecteur conclue en nous murmurant
    Peut-être que la poésie
    est cette mise à nu
    noire
    sur blanc.

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