"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après avoir fait tomber l'un des plus grands parrains de la mafia japonaise, l'ancien journaliste Jake Adelstein s'est reconverti en détective privé. Il traque les yakuzas devenus hommes d'affaires. Mais la catastrophe de Fukushima vient ébranler ses convictions les plus profondes : le mal est tombé là où on ne l'attendait pas et touche ses amis les plus proches. Jake est assailli de doutes : la vérité doit-elle être recherchée à tout prix ?
Merci aux éditions Points de m'avoir permis la lecture de ce récit -témoignage dans le cadre du prix du meilleur polar sélection 2025 .Jack Adelstein ,journaliste d'investigation ,racontait dans le précédent tome ,comment il avait réussi à faire tomber un grand parrain de la mafia japonaise .Là ,il troque sa carte de journaliste pour celle de détective privé où il enquête sur la vertu de société pour s'assurer qu'elles ne soient pas aux mains des yakuzas .Une bonne lecture ,sans plus , pour découvrir le monde des yakuzas.
Dans ce livre qui n’est pas une fiction, Jake Adelstein nous raconte par le détail comment, après avoir été journaliste et fait tomber l’un des plus grands parrains de la mafia japonaise il s’est reconverti en détective privé pour traquer les yakuzas devenus hommes d’affaires. Cela pour le compte de clients qui hésitent à investir dans des sociétés. Il doit donc enquêter et déterminer si ces sociétés sont saines ou si elles ne sont que les sociétés-écrans des yakuzas.
Le résultat de ses enquêtes est édifiant. On apprend beaucoup sur les yakuzas. Au fil d’une enquête sur les salons de Pachinko, il retrace l’histoire très intéressante de ce jeu et explique comment la mafia coréenne a été amenée à avoir la main mise sur ces salles de jeux. Ce chapitre et ceux qui s’y rapportent nous dévoilent une page peu glorieuse de l’histoire de cette partie du monde. Notamment concernant la Corée du Nord et sa politique de rapatriement des années 1950 (couverte par les Etats-Unis et le japon) ayant entrainé un monstrueux racket par le régime nord-coréen sur les coréens restés au Japon qui paient encore de nos jours pour des parents gardés en otages en Corée de Nord qu’ils ne connaissent même pas.
L’année 2011 fut un tournant pour l’auteur, non seulement il apprend qu’il est atteint d’un cancer du foie mais il perd son assistante Michiel atteinte d’une leucémie . C’est en couvrant la catastrophe de Fukushima qu’il découvre que les yakuzas furent les premiers et souvent les seuls à porter secours aux sinistrés. Nourriture et produits de première nécessité arrivent par camions entiers, le tout dans la plus grande discrétion. Suite à cette catastrophe Jake décide d’enquêter sur la Tepco, (multinationale japonaise de production et de distribution d’électricité) incompétente et corrompue et découvre ainsi l’existence d’une mafia nucléaire et du même coup de graves manquements à la sécurité de la centrale qui était fragilisée bien avant le tremblement de terre et le tsunami qui suivit.
Une photo envoyée anonymement aux rédactions de plusieurs grands journaux le lance dans une nouvelle enquête qui montre que même le Comité olympique japonais est infiltré par les yakuzas qui ont eu la main mise sur toutes les constructions des sites olympiques.
Pour ceux qui s’intéressent au Japon et à son côté obscur, celui de la mafia et des yakuzas, ce livre est une véritable manne car tiré des investigations de son auteur qui passa plus de vingt-cinq ans à enquêter au Japon. Il se lit très facilement même s’il est parfois un peu compliqué de s’y reconnaître dans les noms japonais des différents « gangs » de yakuzas.
Lu dans le cadre du « Prix du Meilleur Polar Points 2025 », merci aux Editions Points.
Tokyo Detective par Jake Adelstein, lu par Benjamin Jungers, Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Doug Headline, Audiolib, 2024 (1ère édition, Marchialy, 2023)
Jake Adelstein est un journaliste américain installé au Japon, le premier étranger à intégrer la rédaction du plus grand quotidien nippon, le Yomiuri Shinbun, de 1993 à 2009. Pendant des années, il a couvert les faits divers, dans le monde des yakuzas, sur le terrain, auprès de la police japonaise.
Menacé de mort par un baron de la mafia au cours de son enquête qui l’a conduit à écrire Tokyo vice (que je n’ai pas lu…), il a été placé sous protection du FBI et de la police japonaise pendant plusieurs années, tout en faisant le choix de ne jamais quitter Tokyo d’où il poursuit son travail de journaliste d’investigation pour divers médias.
Depuis, Jake Adelstein s’est reconverti en détective privé, traquant toujours les yakuzas devenus hommes d’affaires. Il travaille pour des sociétés désireuses de cerner les antécédents des entreprises dans lesquelles elles envisagent d’investir.
Une plongée dans les bas-fonds corrompus de la société japonaise… Les yakuzas sont surtout impliqués dans l’extorsion, les détournement de fonds, la prostitution, les jeux d’argent, le blanchiment d’argent, les trafics d’armes et de drogue.
J’avoue que j’ignorais tout de l’implication des Yakuzas dans le domaine de l’énergie nucléaire et la gestion de la centrale de Fukushima… Lorsqu’en 2011 la catastrophe de Fukushima s’abat sur le Japon, elle vient ébranler les convictions les plus profondes de Jake Adelstein : le mal est tombé là où il ne s’attendait pas et touche ses amis les plus proches. Le justicier est alors assailli de doutes : la vérité doit-elle être recherchée à tout prix ?
Un documentaire construit et écrit comme un thriller, captivant donc tout en étant didactique.
Cependant, je n’ai pas vraiment accroché, pas forcément attirée par le sujet, souvent bercée par la voix du narrateur de la version audio de ce livre.
À conseiller aux amateurs de culture japonaise.
#TokyoDetective #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Livre audio – Lu par Benjamin Jungers : 10h19
Je n’ai ni lu, ni vu Tokyo Vice, bien que prévu l’un ou l’autre depuis longtemps et même si je pense que c’est un plus de l’avoir fait, cela ne m’a pas vraiment manqué. J’ai bien apprécié cette enquête-roman-reportage sur l’emprise des yakusas, au sein de la société japonaise, sur lesquels circulent toutes sortes de racontars, voire de légendes !
Après avoir été reporter pendant des années et avoir fait tomber un gros bonnet de la pègre, Jake Adelstein est devenu détective en “diligence raisonnable” pour des sociétés qui envisagent de se lier ou d’investir avec des sociétés japonaises. Avec son travail précédent comme bagage et son “carnet” de relations, il est bien placé pour pouvoir déterminer la probité des sociétés visées !
Même si ce n’est pas un secteur qui m’intéresse grandement, du moins j’y suis assez hermétique car sachant que l’argent appelle l’argent et le pouvoir, il est évident que la grosse majorité de ce milieu d’affaires “pue” ; il a su m’accrocher car il présente le déroulement et le résultat de ses enquêtes comme un feuilleton et c’est plaisant et facile à comprendre !
J’ai été beaucoup plus effarée par le fait d'avoir la confirmation que les yakusas sont intégrés depuis très longtemps dans la gestion du domaine nucléaire et plus particulièrement de la centrale de Fukushima avant et après le tsunami meurtrier ! Et savoir que rien n’est réglé, n’aide pas à me rassurer ni à cesser de me demander pourquoi la société japonaise ne réagit pas vraiment face à ces situations qu’elle connaît obligatoirement et qui met en danger l’ensemble de la population, locale et mondiale ! Mais un sou, c’est un sou, reporté au million ou au milliard c’est encore mieux !
L’épisode JO ne fut pas une surprise, des “rumeurs” de corruption ressortent régulièrement, alors pourquoi penser qu’au Japon les choses auraient été différents, le milieu des yakusas étant quand même haut placé dans la hiérarchie du crime international !
Rédigé comme un véritable thriller j’ai été peu gênée par les patronymes mais plus par ses problèmes personnels sur lesquels il s’est appesanti et c’est surtout à ce moment que je me suis dit que la lecture de Tokyo Vice m’a fait défaut afin de trouver un intérêt à cette période de sa vie, dans ce récit ! J’y ai un peu perdu le rythme de mon intérêt et la lecture sensible et parfois humoristique de Benjamin Jungers a fait que j’ai continué à écouter sans souci. Il sait donner de l’importance et de la force là où elle semble nécessaire pour la bonne compréhension de cette société aux antipodes de notre monde occidental.
Même s’il semble que l’influence et la présence des yakusas soient en baisse sur le territoire national, en est-il de même là où des antennes se sont développées dans le monde entier ? Il y aura toujours des personnes avides et sans scrupules et d’autres, moins nombreuses, telles Jake Adelstein, pour démasquer et dénoncer ces pratiques "nuisibles” !
On peut toujours rêver qu’un jour...
#TokyoDetective #NetGalleyFrance
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