"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Thérèse de Lisieux est née en 1873, elle est morte à l'âge de 24 ans. Elle nous a laissé des messages d'amour et de sagesse d'une rare maturité. La simplicité et la pureté de ses écrits ont traversé les générations, sa poésie est toujours dans l'air du temps et résonne de vérité dans nos coeurs.
Je ne sais pas du tout ce qui m’a pris d’acheter ce livre, moi qui suis une athée convaincue, surtout quand l'amour de Dieu est exprimé à ce niveau-là, au point que vous avez envie de vomir... ; mais bon, je l’ai acheté et je l’ai même lu ! Ce que malgré tout je ne regrette pas, car je ne suis quand même bien éclatée de rire.
Alors ce que je vais dire va paraître scandaleux pour beaucoup, mais très franchement j’ai purement détesté cette Thérèse de Lisieux. A mes yeux cette nana était complètement siphonnée.
Déjà parce qu’elle a des délires mystiques, elle prend des coïncidences pour des miracles ou encore ses délires pour des réalités, comme par exemple la fois où le sourire de la vierge l’aurait soi-disant soigné, (d’une maladie purement psychologique faut dire ), ensuite parce qu’elle a un amour du martyre, de la souffrance mais aussi de Jésus, Dieu, la sainte Vierge et toute la clique, franchement mal placé et carrément exagéré pour ne pas dire surjoué même pour une sœur (je l’aurais d’ailleurs bien vu comédienne, mourir mille fois telle Sarah Bernhardt au théâtre !), ou encore parce qu’elle est finalement trop simple d’esprit, comme par exemple quand elle a été malade psychologiquement enfant, elle appelle ça le Démon ! Et encore plus tard elle y fera référence pour d’autres choses, notamment lors des doutes qui l’assailliront quand elle mourra de la tuberculose. Et d’ailleurs à ce moment précis je vous jure qu’on part loin dans le délire de cet esprit dérangé.
Vraiment je suis désolée, mais pour moi, cette fille était une cinglée. Elle exagérait trop les choses, et j’avoue que j’ai souvent levé les yeux au ciel durant ma lecture, et notamment et surtout, surtout, quand elle raconte son contretemps pour rentrer au Carmel à 15 ans, là ça a été le pompon je dois dire, et vous allez vite comprendre pourquoi. Déjà dans ce passage, le mot « épreuve » est employé à tout bout de champ ! Ce qui est légèrement agaçant quand on compare à d’autres choses bien plus graves… Ensuite. Imaginez que cette fille appelle « EPREUVE » le fait qu’elle ne peut rentrer au Carmel qu’à 21 ans et non à 15 ans !!! Tout le monde lui dit – Pape compris – que ce n’est pas grave de rentrer si tard, surtout si elle a la vocation, ben non madame refuse de comprendre cela et le fait qu’elle ne rencontre que des refus sur sa route, elle appelle ça une dure épreuve qui allait éprouver ses forces… (Là dommage que vous ne voyez pas ma tête.) Limite si elle ne compare pas ceci avec les épreuves du Christ ! Hé ! Vous n’allez pas me dire que ce n’est pas exagéré quand même ?! Franchement ? Bon pour l’anecdote faut savoir, qu’elle a tellement pété les couilles à tout le monde, qu’ils ont fini par lui dire oui.
D’ailleurs en parlant de cette vocation, je me demande si elle n’a pas été conditionnée pour, ses parents étant très pieux, - et en passant ils ont été béatifiés par l’église en 2008 car ils représentent la famille chrétienne parfaite -, et comme ses sœurs ont toutes étaient dans un couvent, est-ce que finalement et malgré tout, elle n’a pas été conditionnée pour servir Dieu ? Surtout que j’ai trouvé qu’elle manquait de caractère, ce qui aurait été facile de la modeler. Sûr elle possédait un amour démesuré pour son Dieu, mais n’aurait-elle pas fini par se lasser si elle avait vécu plus vieille ? A se demander si tout ceci était bien raisonnable ? N’aurait-elle pas trouvé cela vain à la longue ? D’ailleurs je me demande si elle n’a pas été déçue une fois morte, autant il n’y avait rien de ce à quoi elle croyait de l'autre côté... Bon là d’accord c’est mon côté immoral qui s’exprime. Mais quand-même, vivre cloîtré dans un couvent pour l’espèce humaine je trouve cela franchement idiot autant se rendre utile autrement. Puis l’amour et le pardon, honnêtement, il n’y a pas plus crétin. Personnellement j’aurai plutôt tendance à croire en la Justice et à la Raison (toutes deux humaines je précise), qui elles ont fait leurs preuves plus d’une fois et qui s’avèrent utiles, plutôt qu’à l’amour de Dieu et à sa miséricorde. Le pardon et l’amour c’est bon pour les bisounours !
A ce niveau de mon avis, on pourrait arguer que c’est mon côté athée qui s’exprime, mais sincèrement si demain je vois une religieuse à qui je peux accorder des mérites je le ferais avec plaisir, mais au petit mouton Thérèse, elle qui était trop faible de caractère, trop dans son délire d’obéissance, d’amour, de martyr et de soumission, ce n'est pas possible. Franchement ce n'est pas de la mauvaise foi, mais je ne lui trouve aucune qualité. Enfin bon.
Cependant outre tout cela, un autre point du livre qui m’a dérangé, c’est la religion chrétienne. Elle est faite d’amour et de pardon, ça je l’ai bien compris et vous le comprendrez très bien si un jour vous lisez ce bouquin (!), mais malgré cela qu’est-ce qu’elle est triste ! La souffrance est omniprésente dans cette doctrine, qu’est-ce-que c’est dépriment ! En plus rajoutez à cela le dévouement et le dénuement, mais vous avez de quoi vous exploser la cervelle à la fin de la journée. Personnellement je préfère distribuer la joie et la bonne humeur, plutôt qu’endurer la souffrance pour le don de l’amour et j’en passe.
Sinon pour résumer un peu plus ce livre, on ne va pas seulement découvrir que « la petite voie » que prêchée Thérèse, on va la suivre de son enfance à sa mort, donc la découvrir plus intime, nous allons découvrir certains de ses textes, - qui je dois reconnaître pour quelques-uns ne sont pas mal -, mais aussi, tout ce culte qui a autour d’elle depuis sa mort ; elle a été reconnue par le pape Pie XII patronne secondaire de la France derrière Jeanne d’Arc (qui était une de ses idole), elle a été faite docteur de l’église par Jean-Paul II, elle est la sainte patronne de plusieurs congrégations etc, etc... Alors certes on lui attribue des miracles (Edith Piaf aurait recouvert la vue grâce à elle à l’âge de sept ans), mais ces miracles ne sont-ils pas juste dus à la force de la ferveur elle-même, plutôt qu’a l’objet de la ferveur ? Enfin là je ne donne que mon avis.
En résumé, je ne suis pas mécontente d’avoir lu ce livre car ma foi j’ai découvert la vie d’une fille que l’on dit Sainte, mais croyez-moi j’ai été bien contente de finir ce délire perpétuel d’une Sarah Bernhardt de couvent. En tout cas je ne suis pas prête de recommencer.
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