Les conseils de lecture fleurissent !
Lorsque son père part vivre sa retraite au Maroc, épouse une femme aussi jeune qu'elle, se convertit à l'islam et annonce qu'il la déshérite, Carina, la « fille préférée » sombre dans la douleur. Qui est véritablement ce père ? Quelles colères enfouies est-il en train de faire ressurgir ?
Il est des romans écrits par urgence vitale. Tempêtes et brouillards est de ceux-là. Hanté par la figure du Roi Lear, entremêlant souvenirs à vifs, conversations, réflexions sur l'héritage, l'amour filial, les gestes post-coloniaux qui s'ignorent, l'écriture et le pardon, il traverse la noirceur et la brûlure vers la réappropriation de soi. Porté par une écriture incantatoire, un suspense intime, il signe la profession de foi d'une écrivaine.
Les conseils de lecture fleurissent !
Carina est une jeune fille un peu perdue, elle vit seule à Paris, elle tente d'écrire son premier roman et ne survit que grâce à de petits jobs alimentaires. Elle a peu d'amis et peu de contact avec sa famille : son père qui a décidé de s'installer au Maroc, des frères quasi inexistants et quelques relations amoureuses via les sites de rencontres.
Ce livre qu'elle se désespère d'écrire sera-t-il le livre de sa vie ? Essaie t-elle d'exorciser sa vie faite de souffrances, bercée d'illusions, d'évacuer son mal-être ?
Quoiqu'il en soit ce roman porte bien son nom car le personnage principal vit tour à tour des tempêtes sous forme de colère, de cauchemars et des brouillards car on la sent perdue, en perte d'éléments, d'absence de piliers auxquels se raccrocher.
Pour ma part, je suis passée à côté de ce roman car non seulement l'histoire, largement autobiographique, m'a semblée trop décousue et m'a donné le sentiment que c'était le parcours d'une enfant gâtée incapable d'expliquer ce qui ne lui plait pas, à faire du caprice (orgueil ?) et à toujours ressasser sans se booster pour changer les choses. Mais peut-être est-elle en attente de quelque chose et qui ne vient pas et qui ne viendra peut-être jamais ? L'écriture m'a aussi perturbée dans la compréhension du cheminement intellectuel, émotionnel de cette jeune femme.
Je remercie Babelio et les éditions La Martinière pour ce SP.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/tempetes-et-brouillards-caroline-dorka-fenech-4.html
Second roman
Dans Tempêtes et brouillards, Caroline Dorka-Fenech s'inspire de ses relations avec son propre père pour créer le personnage de sa narratrice, Carina. Déshéritée par un qui lui avait toujours dit père qu'elle était sa fille chérie, Carina prend conscience des liens compliqués qui l'attachent à son père. Leur relation n'est plus que téléphonique et chaque appel est une occasion pour qu'il lui rappelle quel père formidable il a été. Mais elle, elle se souvient de maltraitance envers ses enfants et ne peut s'empêcher de ressentir du dégoût. Et toujours revient la question : est-ce qu'il m'a aimé ?
Le titre de ce récit est emprunté au roi Lear de Shakespeare auquel la narratrice fait de nombreuses références en se comparant à Cordélia, elle aussi déshéritée.
C'est un texte fort, qui explique bien la colère de la narratrice, mais je l'ai trouvé un peu brouillon et répétitif.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2023/03/13/tempetes-et-brouillards-de-caroline-dorka-fenech/
Carina vit à Paris de jobs alimentaires. Après des études de lettres, elle essaie d’écrire son premier roman. Son père, Jean-Pierre Hernandez, l’appelle pour lui annoncer qu’il part vivre au Maroc. Il lui demande de venir le voir. Elle lui répond qu’elle est occupée, qu’elle n’a pas le temps. Au fur et à mesure de leurs conversations téléphoniques hebdomadaires, on sent qu’elle ne veut pas voir son père. Les souvenirs d’enfance resurgissent. Sa mère est partie quand elle avait 6 ans, la laissant avec ses deux frères aînés et son père. Son père répète encore et toujours qu’il s’est bien occupé d’eux, que Carina a pu faire les études qu’elle a voulu, que ses frères ont bien réussi.
Puis son père l’appelle pour lui annoncer qu’il va se marier avec une jeune femme du même âge que Carina. Il va se convertir à l’Islam pour pouvoir l’épouser et vivre avec elle. Carina explose de colère, son amoureux, Oren, ne l’a jamais vu ainsi. Son père déshérite ses enfants. Ils ont assez reçu. Il lègue tout à Asma, sa jeune épouse, qui en aura davantage besoin lorsqu’il mourra.
Le prologue est un extrait d’une pièce de Shakespeare, Le Roi Lear, où le roi déshérite ses filles. L’autrice fait un parallèle entre les deux histoires, la sienne et celle de la fille du roi Lear, Cordélia. Carolina Dorka-Fenech précise au début que le roman est inspiré de sa vie :
« Mais écrire c’est aussi partir à la découverte de ce qui, en soi, n’est pas seulement soi. C’est s’effacer. Accueillir l’anonyme. Je est ici l’entrée d’un labyrinthe où s’entremêlent les souvenirs, les recherches, les questionnements, les inventions et les mythes. »
Ce roman est écrit à la première personne du singulier, ce qui donne l’impression de lire un récit intime. Carina raconte des souvenirs d’enfance, sa relation avec son père, son dégoût pour le mariage de son père, sa difficulté d’écrire, son besoin d’être indépendante vis-à-vis de son conjoint qui est architecte. C’est un récit torturé, parfois plombant, bref ce n’est pas un roman feelgood mais l’écriture est incroyable et forte. On ressent le besoin vital pour Carina d’écrire. L’écriture lui permet de mettre des mots sur ses blessures, fêlures, peurs, une sorte de quête. Il est aussi question de résilience et de pardon, d’amour filial, de la mort, mais cela je vous laisse le découvrir en lisant ce roman bouleversant qui m’a totalement happée.
Un coup de cœur lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2023.
Un texte étrange et le titre résume bien "tempêtes et brouillard" dans la tête de la narratrice-auteure.
Carina est la fille préférée de la famille. Son père décide d'aller s'installer au Maroc et il va se convertir à l'islam et épouser une jeune femme. Il va aussi surtout déshériter ses enfants.
Le titre du roman est tiré du « Roi Lear » de Shakespeare :
« Tempêtes et brouillards sur toi !
Que les incurables blessures de la malédiction d'un père
Déchirent tout ton être en tous les sens. »
La narratrice va se questionner sur sa relation avec son père. « Est ce que mon père m'aimait? Est ce que je l'aimais? » .
Des souvenirs vont jaillir, des doutes aussi, d'où les tempêtes et les brouillards. Beaucoup de questionnements de la part de cette jeune femme, apprentie écrivaine et qui se cherche et recherche les liens qu'elle a eu avec son père.
Dans ce texte, c'est un père qui décide de se convertir, même si c'est plus pour des questions pratiques, car sa fille ne le sent pas si religieux que cela, c'est plus pour pouvoir épouser sa jeune "amoureuse" marocaine.
Un texte qui m'a laissé un sentiment étrange face à ces questionnements, mais une belle écriture qui m'a incité à aller au bout de ce texte.
J'ai aimé quelques références (textes de Hubert Selby junior et son souhait de récupérer des livres de la bibliothèque familiale ( des beaux livres reliés, et des souvenirs de lecture d'enfance). Elle parle aussi très bien de la vie d'enfance avec ce père, violent, intransigeant et sa mère absente et "me revoilà à nouveau, dans l'appartement familial du seizième étage de la tour qui en compte dix huit au cœur d'une banlieue mal réputée.
Un texte sur les relations père/fille, un thème déjà abordé dans des livres récents, comme le beau "vers la violence" de Blandine Rinkel.
Et très envie de lire "le roi Lear" et de découvrir le premier texte de cette autrice.
#Tempêtesetbrouillards #NetGalleyFrance
Carina vit seule à Paris, où, entre des boulots alimentaires, elle tente de terminer son premier roman. Elle ne voit plus que très rarement son père, qui l'a élevée seul avec ses frères et dont elle est "la fille préférée".
Un jour, il lui annonce qu'il quitte la France pour le Maroc afin de couler une douce retraite à Marrakech. Peu après son installation, il se convertit à l'Islam et épouse une jeune marocaine, de l'âge de sa fille. "Pour la forme", dit-il, puisque les relations sexuelles hors mariage sont illégales au royaume chérifien. Plus tard, il annoncera qu'il déshérite la fratrie au profit de sa jeune épouse...
"Tempêtes et brouillards". Quand on termine la lecture du roman, on comprend mieux le titre : les tempêtes que soulève la suite d'événements dans le cerveau de Carina ; les brouillards autour de ses sentiments, envers son père et un peu envers Oren, son nouveau compagnon, qu'elle ne parvient pas à dissoudre totalement. Mais le titre aurait tout autant pu être "Amours et colères"...
Les personnages sont très réalistes, à peine caricaturés. Et pour cause ! L'intrigue s'inspire manifestement du vécu de l'autrice... Le père violent, et même un peu plus, pour le bien de ses enfants évidemment... La mère qui a fui - on peut deviner pourquoi - mais reste très présente dans l'esprit de sa fille. Carina elle-même, qui sent resurgir un passé qu'elle avait en partie occulté.
L'écriture est directe, crue, parfois violente, à l'image des sentiments de la narratrice. On sent que Caroline Dorka-Fenech s'est efforcée d'adapter le langage, et surtout le rythme, du récit aux émotions qu'elle veut faire passer. C'est ce qui fait la force du roman : l'intrigue réserve peu de surprises, mais le lecteur peut vivre les événements avec Carina, dans la peau de Carina.
Un très bon roman !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/03/03/tempetes-et-brouillards-caroline-dorka-fenech-editions-de-la-martiniere-amours-et-coleres/
Les relations mère-fille ne sont jamais simples. Ici, il s'agit du regard père-fille et ce n'est pas mieux. On sent bien les rancunes et les regrets, mais surtout un manque d'amour qui entraîne chacun sur un autre chemin que celui qu'il aurait pu emprunter si la vie avait été moins cruelle. Il y a de la colère dans les mots et les gestes, mais peut-être aussi une forme de rédemption. Et quand la mort vient clore le débat, reste dans le coeur le sentiment d'une absurde trahison à double sens.
Un beau roman lu d'une traite qui parle de liens mais également de la place de la religion dans les familles, de son pouvoir (ou non) sur nous et nos choix.
A mais quel plaisir de retrouver la plume de Caroline Dorka-Fenech ! Vous le savez, « Rosa Dolorosa » avait été un énorme coup de cœur, aussi j’étais très heureuse quand j’ai appris qu’elle sortait un nouveau roman.
Avec « Tempêtes et brouillards », on reste dans le thème de l’amour filial (ou plutôt du désamour) mais cette fois-ci, cela se fait à travers une relation père/fille qui s’inspire un peu de celle de l’auteure.
Carina est la narratrice de cette histoire. Elle a 2 frères aînés mais a toujours été la petite préférée de son père depuis l’abandon de leur mère alors qu’elle n’avait que 6 ans. Un jour son père lui annonce qu’il part vivre au Maroc. C’est ce qui semble être le point de rupture car à partir de là, Carina va sembler prendre ses distances avec lui et cela ne va pas s’arranger quand il lui annoncera son mariage avec une jeune femme de son âge, Asma, sa conversion à l’Islam puis….leur exhérédation à elle et ses frères.
Le titre du roman est tiré du « Roi Lear » de Shakespeare, et je dois bien avouer que c’est très bien choisi :
« Tempêtes et brouillards sur toi !
Que les incurables blessures de la malédiction d’un père
Déchirent tout ton être en tous les sens. »
Car oui, dans ce roman il va être question des tempêtes et brouillards qui agitent cette fille, abandonnée par sa mère et élevée par un père loin d’être aussi parfait qu’il le prétend. En effet, si au début de la lecture on peut être amené à se dire que cette jeune femme se montre assez ingrate envers son père, on comprend vite que la situation n’est pas aussi simple, qu’un pièce à toujours 2 faces.
Carina se débat avec ses sentiments, on aurait envie de lui dire « passe à autre chose » mais bien évidemment cela serait un peu simple. Comment se construire en tant qu’adulte quand ceux qui auraient du nous aider se sont montrés défaillants ? Au final, elle a quand même la chance d’avoir rencontré l’amour, en la personne d’Oren, un architecte, qui dessine des abris et qui sera le sien… même si bien évidemment cette relation, elle aussi, est prise dans le tumulte des événements.
Ce fut une lecture addictive même si j’étais très loin de comprendre les sentiments de Carina. J’avais envie de connaître l’issue, j’avais besoin de savoir qu’elle allait s’en sortir.
Je suis une fois de plus tombée complètement sous le charme de la plume de l’auteure dont je trouve qu’elle porte déjà sa signature. J’étais impatiente et je n’ai pas été déçue.
Ce roman est un cri de douleur.
Comment pardonner à son père, qui s’installe au Maroc, se marie avec une jeune femme de 30 ans, sa cadette, et finit par déshériter ses trois enfants ? Les deux ainés et Carina, la benjamine, la préférée du père, « sa princesse ».
Comment pardonner quand le père a été violent, qu’il a abusé de sa fille ?
Carina est la narratrice. Elle est hantée par l’histoire du roi Lear qui déshérite sa plus jeune fille car elle n’a pas su lui exprimer son amour.
« Tempêtes et brouillards sur toi. Que les incurables blessures de la malédiction d’un père déchirent tout ton être en tous tes sens. »
La jaquette de couverture exprime d’ailleurs parfaitement la quintessence du récit : amour, douleur et folie.
Elle se débat pour comprendre si elle a été aimée par ce père, savoir si l’amour de son géniteur peut lui permettre de pardonner. Un amour toxique, mais un amour quand même. Peut-être a-t-il essayé d’être un bon père ?...
Un père maudit qui meurt trop tôt pour espérer avoir une explication sincère de sa part.
Ce qui m’a passionnée dans ce roman, c’est le sens du pardon pour celui qui est blessé. Impossible de vivre sereinement, de vivre tout court, si la haine, le ressentiment, le doute restent au fond du cœur.
L’écriture accompagne magnifiquement les errements de Carina, ses colères, ses crises, son espoir.
Lu dans le cadre du Prix orange 2023.
Je remercie la Fondation Orange et les Éditions de la Martinière de m’avoir permis de découvrir cette auteure.
https://commelaplume.blogspot.com/
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