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Au bout de la langue : je l'ai sur le bout de la langue - ce n'est pas un baiser dont il s'agit, mais d'un mot. Je le cherche, il ne vient pas, mais je sens qu'il est là. Oui, mais où ? Où sont donc les mots qui sont « au bout de la langue » ? Et d'où viennent-ils ? Se poser cette question c'est s'interroger sur une étrangeté : dans plusieurs langues que nous parlons le mot « langue » renvoie à la fois à l'organe et à la capacité de parole, à ce qu'une longue tradition de pensée considère comme le propre de l'homme. Que nous dit cette ambiguïté ? Fait-on assez attention à notre langue ? Connaît-on ses pouvoirs ? Il semble qu'on se soit avertis des risques qu'elle fait courir. Est-ce donc parce qu'elle seule a la capacité de rentrer et de sortir du corps qu'on y voit un symbole de liberté et qu'on menace de la couper pour punir ceux qui l'ont trop déliée ? Au bout de la langue, on touche, on goûte, on mange, on respire. Au bout de la langue, on parle et on vit. C'est une affaire sérieuse que celle qui relie l'expression et la prononciation. Il faut faire attention à notre langue qui nous abrite comme lorsque Pantagruel, le géant de Rabelais tire la langue et protège son armée en les couvrant comme une poule couve ses poussins. On se livre donc ici à un examen attentif de ce que la langue dit de la langue. Cet examen est la condition d'une réflexion sur la liberté d'expression.
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