Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Sur la presqu'île de Solak, au nord du cercle polaire arctique, trois hommes cohabitent tant bien que mal. Grizzly est un scientifique idéaliste qui effectue des observations climatologiques ; Roq et Piotr sont deux militaires au passé trouble, en charge de la surveillance du territoire et de son drapeau. Une tension s'installe lorsqu'arrive la recrue, un jeune soldat énigmatique, hélitreuillé juste avant l'hiver arctique et sa grande nuit. Sa présence muette, menaçante, exacerbe la violence latente qui existait au sein du groupe. Quand la nuit polaire tombe pour plusieurs mois, il devient évident qu'un drame va se produire. Qui est véritablement la recrue ? De quel côté frappera la tragédie ?
Dans ce premier roman écrit « à l'os », tout entier dans un sentiment de révolte qui en a façonné la langue, Caroline Hinault installe aux confins des territoires de l'imaginaire un huis clos glaçant, dont la tension exprimée à travers le flux de pensée du narrateur innerve les pages jusqu'à son explosion finale.
Un huis clos, dans un paysage ouvert à l’infini, sauvage et glaciale, des personnages qui sont face a eux même, les comportements sont décortiqués, un livre profond, haletant, à couper le souffle. La tension monte avec la colère et la rage du narrateur. Une plume brutal, singulière et poétique. Un final qui vous percutera frontalement, éblouissant.
"Depuis le temps, je connaissais ça par cœur, les grandes vagues vertes et violettes piquées de blanc, les ondulations qui vous ensorcellent le regard avec leur roulis magnétique, même si c’est comme tout, cette beauté-là, il faut se méfier de son envers. Grizzly et le gosse tendaient le cou, attirés eux aussi par la créature mouvante qui leur échappait tellement que, sous leur cagoule, je les devinais entrouvrir la bouche comme des enfants de chœur, espérant peut-être recueillir sur la pointe de la langue un bout de confetti lumineux, une poussière d’hostie astrale qui les ramènerait dans le monde des vrais vivants."
Un premier livre glaçant. Une écriture incroyable pour décrire ce huit clos sur la banquise
"Le gamin a pas répondu, son visage avec quelque chose d'abîmé, de déjà vieux, de déjà mort même j'ai pensé. Il est passé devant nous en portant un carton. J'ai repensé à ses yeux comme deux brochettes de glaçons. Fin comme une aiguille, mais ça puait l'écorché. Le coriace. Les emmerdes je me suis dit."
Je ne m'attendais pas du tout à cette histoire !
Cette écrivaine est vraiment une belle découverte.
C'est brut, c'est poignant, c'est intense c'est glaçant.
Premier roman de Caroline Hinault et j’espère pas le dernier.
Une belle force d’écriture, âpre et féroce. Ce huis-clos de 4 hommes est captivant , aussi sauvage et dangereux que ce Grand Nord. Belle découverte.
Solak est un premier roman puissant qui vous saisit dès les premières pages. L'auteur nous raconte en quelques mois, l'histoire de quatre hommes enfermés sur une presqu'île au niveau du cercle polaire. Leur histoire devient un huit clos infernal qui avance lentement vers la tragédie. Chacun de ces hommes cache de lourds secrets aussi glaçants que la banquise qui les recouvre. C'est très fort, l'écriture vous pulse, les mots vous poignardent comme des pics à glace. Et l'auteure sait nous retenir dans son intrigue taillée au scalpel, diablement bien maitrisée. On en ressort le cœur givré, cherchant une part infime d'humanité chez ces hommes écorchés.
Sur Solak, presqu’île située au Nord du Cercle Polaire Arctique, se trouve une base militaire, très éloignée du monde des hommes. Y vivent trois hommes mais au début du roman, un quatrième personnage vient les rejoindre, hélitreuillé par l’hélico qui apporte le ravitaillement chaque printemps polaire. Cette nouvelle recrue va venir perturber l’équilibre précaire qui existait entre ces trois hommes qui survivent ensemble sur ce bout de glace. On va découvrir comment ils vont réussir, ou pas, à traverser ensemble cette nuit polaire « La Grande Nuit » qui s’annonce. Comment ils vont cohabiter dans cet espace très resserré de baraquements, cernés par la nuit polaire, isolés dans cette immensité glacée. Ils vont se retrouver face à eux-mêmes, à leur humanité et surtout à leur passé qui va ressurgir. Parmi ces quatre personnages, trois sont des militaires, Piotr, Roq et le gamin qui ont pour mission/punition de « garder le drapeau » tandis que le quatrième personnage, Grizzly, est un scientifique qui effectue des observations climatiques. Qu’ont-ils donc tous fait pour se retrouver ainsi isolés du monde des hommes ?
L’intensité narrative de ce thriller à la langue brute et poétique est intensifiée par l’immensité glacée de la banquise et la nuit polaire arctique. Dans ce huis clos du bout du monde, les personnages, débarrassés des convenances sociales sont mis à nu, face à eux-mêmes et à la nature hostile .Il n’y a plus de faux semblants possibles.
L’intrigue, qui sourd à chaque page et crée une atmosphère lourde et oppressante se révèle dans une fin surprenante que je n’avais pas vu venir.
Solak – Caroline Hinault
Une histoire en huis clos regroupe un scientifique, deux militaires au passé trouble et un nouveau militaire aux allures de gamin qui arrive par hélicoptère dont le livre vous dévoilera l’identité qu’en fin de suspens.
Quatre personnes positionnées sur la presqu’île de Solak, au nord du cercle polaire livré à eux-mêmes. Il y a le blanc, le silence et les paroles des vivants, mais jusqu’à quand ?
Ce livre est classé dans la catégorie Polar et Thriller et a déjà été primé à cinq reprises.
Caroline Hinault est agrégée en Lettres modernes et son premier livre sonne électrique dans des dialogues tourmentés, crus, violents au dénouement subtil.
Un drapeau et une poignée de baraquements dans l’étendue arctique : c’est là, sur la base militaire de Solak, que cohabitent péniblement le climatologue Grizzly et deux engagés au passé trouble, Roq et Piotr. L’arrivée d’un jeune soldat stressé, difficile à cerner et muet, juste avant que ne commence la grande nuit de l’hiver arctique, vient bousculer le précaire équilibre du petit groupe. La tension devient si explosive que le drame semble inéluctable.
La couverture plante le décor, les premiers mots nous y jettent. Nous voilà brutalement livrés aux conditions extrêmes d’un territoire sauvage et glacé, bientôt prisonniers de la nuit âpre et sans fin de l’hiver polaire où tout est danger, au physique comme au moral. Car, tandis que blizzards, crevasses et ours risquent à tout instant de ne faire des hommes qu’une bouchée, l’ennui et la promiscuité du confinement ont de quoi ébranler les nerfs les plus solides. Alors, quand s’éloigne le dernier hélicoptère ravitailleur avant l’embâcle et la nuit polaire, c’est comme un couvercle d’angoisse et de tension qui s’abat sur le lecteur et les exilés de Solak.
Livrés à eux-mêmes loin de toute civilisation, les hommes ne tardent pas à se révéler dans leur vérité la plus nue. Si Grizzly est un idéaliste totalement investi de sa mission écologiste, les autres ont tous échoué ici pour de sombres raisons. Roq n’est que rapport de force et brutalité, la jeune recrue méfiance et tension nerveuse, pendant que Piotr, le plus âgé et le plus expérimenté puisqu’il survit à Solak depuis vingt ans, cache sous sa rugosité désabusée, la blessure et la culpabilité d’un passé dont il semble chercher malgré lui une forme de rédemption. C’est sa voix, brutale et crue, qui nous raconte sans ménagements et avec la force de sa colère, cette implacable histoire dont l’ultime, et pourtant attendue, déflagration prendra tout le monde au dépourvu.
Les mots de Piotr, sortis sans apprêt des tripes de cet homme, ont la puissance de carreaux d’arbalète. Directs, à l’os, ils s’enchaînent sans respiration dans une montée d’angoisse dont on sait d’avance qu’elle mène à une tragédie plusieurs fois annoncée. Mais, surtout, ils sont illuminés d’une beauté singulièrement poétique malgré leur expression brute et parfois triviale, si sincère et si spontanée. Innombrables sont les phrases que l’on s’attarde à relire dans une délectation stupéfaite et éblouie, avec la certitude de découvrir, dans ce premier roman, une plume d’exception dont on attendra avec impatience les prochaines productions.
Cette petite merveille de livre rejoint sans coup férir la très sélective liste de mes coups de foudre.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
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