"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans les années 1980, Lin s'évade d'une prison australienne et s'envole pour l'Inde. C'est alors le début d'un long parcours initiatique, au cours duquel sa vie sera bouleversée. Docteur dans un bidonville avant d'intégrer la mafia de Bombay, Lin connaîtra l'amour mais devra aussi faire face à la trahison et à la violence.Grande fresque épique, ce roman brosse le portrait de l'Inde véritable.
L'Inde pour moi c'était Bollywood, mère Thérésa, Gandhi.
Ce roman de 1000 pages vous transporte dans le Bombay des indiens, des beaux quartiers aux fin fonds des bidonvilles, du pauvre travailleur qui gagne une misère au mafieux richissime ...
Lin, le héros, un australien évadé de prison arrive sous une fausse identité à Bombay, dans cette ville inconnue qu 'il fait sienne. Il y est, tour à tour, voyou, médecin, prisonnier, mafieux et toujours son humanité et son grand cœur l'emporte.
Il nous entraine à sa suite dans ce roman fleuve. Comme dans un film, tout y est si imagé que l on voit, ressent, sent tout ce qu'il vit. Tout va très vite et l 'on ne s'y ennuie pas une seconde.
J'ai découvert une Inde humaine, triste, pauvre, gangrénée par la mafia mais aussi pleine de solidarité, de petites joies et de fêtes.
Un Jules Verne, un Victor Hugo d'aujourd'hui et d'ailleurs que je vous conseille vivement.
Cet énorme et somptueux récit n’est pas une oeuvre fictive mais un très long témoignage de l’auteur qui l’a vécu … Fin des années 70, ce dernier s’est échappé d’une prison australienne (où il purgeait une grosse peine suite à une attaque à main armée), parce qu’il pensait y laisser la vie si il y demeurait plus longtemps. Au début des années 80, avec un faux passeport (sur lequel il se prénomme Lindsay), il atterrit à Bombay, pour une aventure qu’il n’imagine même pas …
Dès les premières heures de son arrivée, il va rencontrer un jeune guide indien du nom de Prabaker (Prabu pour les intimes) qui sera son compagnon de route pendant quelques années et avec qui il passera six mois dans son village natal (la mère de Prabaker le re-baptisera « Shantaram) Mais pour Prabu, il sera toujours Lin (Linbaba).
Dès le premier jour également, il va découvrir le café « Chez Leopold » et ses habitués européens, tous plus ou moins névrosés, qui deviendront des compagnons d’exil : la belle Karla dont il sera éperdument amoureux, mais aussi Lisa, Lettie, Ulla, Maurizio, Modena et surtout Didier, ce français gay, juif, dépressif et alcoolique. Sans oublier tous les « locaux » dont la liste est trop longue pour être totalement citée ici … (Anand, Kavita, Johnny Cigar, Khaderbhay, Mme Zhou, etc …)
Six mois dans le village de Prabu, six mois dans le même bidonville que ce dernier (où il sera considéré comme le Docteur linbaba grâce à sa trousse de premier secours et ses connaissances en secourisme puis plus tard à l’achat de médicaments de contrebande) prison indienne, collaboration mafieuse, départ vers le Pakistan et l’Afghanistan durant la guerre russo-afghane, retour à Bombay (où la trahison de Karla lui brisera le coeur), bref une inimaginable suite d’évènements digne d’un roman noir dont il sortira vivant par miracle !
C’est beau, c’est terrifiant, c’est complètement dépaysant et passionnant ! Gregory David Roberts livre une confession sans fioriture, sans langue de bois, au cours de laquelle il ne cherche pas à embellir les faits ni sa nature profonde.
Pour la petite histoire, voici ce qui a amené l’auteur à se retrouver dans cette situation peu banale : jeune rebelle de 24 ans dont le mariage a échoué, il se retrouve privé de sa fille et sombre dans la drogue puis dans la délinquance pour se payer ses doses … Lorsque plus tard, il sera repris en Allemagne et à nouveau incarcéré, il écrira ses « mémoires » indiennes qui seront éditées et rencontreront un très grand succès. Depuis qu’il a terminé de purger sa peine, il s’occupe d’une fondation indienne, a épousé une princesse moldave. Après avoir résidé à Genève, il s’est finalement retiré de la vie publique (en 2014).
Shantaram...Par ou commencer pour donner son avis sur cet énorme pavé?? C'est entre autre, LE livre qui a développé chez moi une passion pour l'Inde. Roman d'aventure peu conventionnel, on n'oublie pas Shantaram, jamais.... Ce livre relate l'histoire vraie d'un évadé Australien qui se réfugie en Inde pour refaire sa vie. Il décide d'écrire un livre sur ses aventures et griffonne dès qu'il le peux quelques notes sur des feuilles de papiers dans les restaurants ou cafés. Ce livre est à l'image de sa construction : puissant et sauvage. Un de mes livre préféré et de très loin.
L'incroyable aventure de Lin, alias Shantaram, révolutionnaire ayant perdu ses idéaux dans l'héroïne, philosophe ayant abandonné son intégrité pour le crime et poète ayant perdu son âme dans une prison de haute sécurité : escroc australien, ex-junkie, ayant atterri à Bombay après s'être évadé de prison, Lin va mettre a profit ses connaissances en secourisme pour s'installer dans un bidonville et ouvrir une petite infirmerie où il soignera gratuitement les indigents, vivant grâce à de petits trafics de drogue… Fou amoureux d'une femme mystérieuse, Lin est recruté par un chef mafieux pour trafiquer or, devises et passeports avant de partir en expédition à cheval en Afghanistan pour soutenir les moudjahidins…
Comme les chats, Lin a 7 vies et les exploite au maximum, renaissant à chaque fois un peu plus cabossé et couturé dans une ville aussi sauvage qu'attachante.
Ce n'est pas un roman mais une épopée romanesque protéiforme à (multiples) rebondissements, une somme d'aventures épiques et plus périlleuses les unes que les autres, avec pour cadre Bombay et ses bidonvilles et l'Afghanistan.
Lin est un homme violent, un écorché vif qui a perdu sa famille, un homme en manque d'amour et d'amitié, qui s'est aguerri au combat en prison. Lorsqu'il couche sur le papier ses aventures hors-norme, il fait en même temps le bilan de sa vie, le compte de ses erreurs, de ses faux jugements, des hommes et des femmes qu'il a aimés et qui l'ont trompé…
Et sa vie est véritablement passionnante !
Ce qui l'est beaucoup moins, ce sont les réflexions (pseudo) philosophiques qui émaillent le texte de bout en bout, inspirées par son gourou mafieux ou la femme qu'il aime, des sentences naïves et répétitives, des passages parfaitement niais et à l'eau de rose…
Par ailleurs, son expérience mafieuse est détaillée par le menu et aurait avantageusement pu être condensée de façon spectaculaire sans nuire à l'intérêt ou à la compréhension de l'historie. J'ai quant à moi survolé plusieurs dizaines de pages pour m'appesantir sur son expérience afghane absolument passionnante.
Au final, une aventure absolument incroyable et passionnante qui aurait gagné à être amputée de 200 ou 300 pages !
Je recommande vivement d'aller sur internet écouter une interview de Gregory David Roberts qui travaille actuellement pour une ONG à Mumbai et qui est par ailleurs éminemment sympathique !
Shantaram est devenu en quelques années LE roman de Mumbaï, au point que le luxueux hôtel Four Seasons en a placé un exemplaire sur la table de chevet de ses 202 chambres. Gregory David Roberts est un criminel échappé d’une prison. De cet épisode rocambolesque de sa vie, il a fait le point de départ de cette fresque monumentale. Mais comme l’auteur l’explique lui-même, écrire ses mémoires ne suffit pas à faire un bon livre. Il a donc préféré la fiction pour déclarer son amour à Mumbaï. Son héros, Lin, devra se réfugier dans un bidonville et partager le quotidien d’une communauté attachante et fragile. Il sera leur médecin. Il parlera leur langue, le marathi. Puis c’est la mafia qui l’adoptera. Son chef, Khaderbhai, lui confiera le trafic des passeports. Par fidélité, Lin ira jusqu'à l’accompagner dans sa guerre en Afghanistan, au risque de s’y faire tuer. Une péripétie de plus pour Lin, torturé dans une geôle insalubre, piégé par une sadique tenancière de bordel ou trahi par l’opium et l’héroïne. Rassurez-vous, Shantaram n’a rien d’un SAS. Dans son roman, Gregory David Roberts est parvenu à nous transmettre la force vitale, la folie créatrice et la paradoxale beauté qui font de Mumbaï une métropole ultime, où la naissance et la mort se frôlent comme deux amants complices. Vous serez fascinés, emportés par son histoire et ses magnifiques personnages, comme le généreux Parbaker ou la vénéneuse Karla. Souvenez-vous de vos lectures de jeunesse, Belle du Seigneur, Ulysse, la Montagne Magique, Ada ou l’Ardeur, le Maître et Marguerite… Avec ce livre, vous retrouverez le plaisir du « pavé qu’on ne peut plus lâcher ».
Ce livre m'a bouleversé. Je l'ai adoré.
Très vaste fresque (685p) :livre que l'on ne lâche pas,surtout si on aime l'Inde ...et surtout l'âme indienne.Un homme s'évade de prison en Nouvelle-Zélande,et se retrouve à Bombay,il vivra dans un bidonville et créera une sorte de'infirmerie,s'alliera ensuite avec un homme fascinant,gourou,philosophe,mais en même temps chef d'une mafia.Il se fera des amis dans tous les milieux,des ennemis aussi bien sûr,ira se battre en Afghanistan,trouvera un amour compliqué,mais en fait "fera de mauvaises choses pour de bonnes raisons".A la fin du livre ,après avoir voyagé dans un vrai roman il en reste surtout que notre homme n'a toujours vécu que pour aimer et être aimé,d'où sa fidélité à toute épreuve qui l'emmenera parfois e enfer.Superbe roman.
une merveille !
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