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Arthur Rimbaud est un génie, un des plus grands génies de la poésie française. Ce fait est indéniable, certes. Mais il ne faut pas oublier non plus qu'il était un gamin de 16 ans quand il a commencé à écrire des poèmes en 1869-1870 : un gamin impertinent, effronté, arrogant, présomptueux, d'autant plus qu'il voulait se faire reconnaître comme quelqu'un ; il invective tout le monde avec de gros mots et tente de détruire tout ce qui se trouve à sa portée; en un mot, un enfant impossible. Alors, il est normal qu'il va se débarrasser des règles de la versification aussi classique que romantique, d'un côté, et d'un autre côté, un miracle se produit ; la poésie rimbaldienne brille d'une beauté extraordinaire et reste impérissable jusqu'à nos jours, et fort probablement à jamais.
Des deux lettres du voyant (mai 1871) à « Alchimie du verbe » (1873), Rimbaud entreprend une aventure poétique, au début sur la trace de Charles Baudelaire qu'il considère comme le roi des poètes voyants, et cela pour trouver du nouveau. Dans les deux lettres adressées à son professeur et à son camarade (âgé de plus de 10 ans), un garçon qui veut passer pour un poète expose sa théorie du voyant avec les poèmes en vers, encore codifiés plus ou moins d'après la versification française. Puis, dans l'idée de la réforme de la poésie, il envoie à Théodore de Banville une sorte d'art poétique dans la forme d'un poème en vers. Ensuite, au recours des épisodes évangéliques connus de tous, il fait surgir des phrases en prose par excellence rimbaldienne, au détriment de la référencialité du langage à la réalité. Enfin, au milieu d'Une saison en enfer s'insère « Alchimie du verbe » se crée l'or poétique raffiné dans le creuset en vers et en prose. Ce langage poétique est libre à la fois de la versification et de la réalité et destinée à aller au-delà de l'idée poétique de Baudelaire.
Amoureux depuis plus de 40 ans de la beauté de la langue française (en commençant par les chansons de Sylvie Vartan) et charmé fatalement par les mystères de l'univers poétique de Gérard de Nerval, Hisashi Mizuno, professeur à l'université Kwansei Gakuin au Japon, enseigne la littérature française avec passion pour transmettre sa 'fièvre française' à ses étudiants.
Ses publications portent sur la littérature française du 12e siècle ("La naissance de l'amour - Promenades dans la littérature du 12e siècle"), sur les contes de Perrault ("Lecture des contes de Perrault") et sur l'étude comparative des littératures japonaise et française ("Alchimie du verbe: Villon, Nerval et Rimbaud et la littérature japonaise 4 moderne") au Japon, et en France, sur l'étude de Gérard de Nerval ("Nerval et l'écriture du voyage" et "Nerval. Poète en prose"), sur la poésie française moderne et le haïku aussi bien que sur la poésie de Rimbaud (articles publiés dans "Parade sauvage" et "Romantisme").
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