Un dimanche après-midi de mai 1980, l'Opéra de Rome affichait Lucrezia Borgia avec Joan Sutherland sous la direction de Richard Bonynge. Depuis la Suisse, j'avais réussi à acheter deux places. Et c'est avec une rare impatience que j'attendais le lever de rideau sur la production de John Copley, empruntée à Covent Garden [...] Qui aurait pensé que, trente ans plus tard, je serais amené à réaliser un livre consacré à la carrière de Richard Bonynge ! Je suis intimement convaincu que, sans sa connaissance illimitée d'une voix imposante comme celle de son épouse et du répertoire qui lui était idoine, Dame Joan ne serait pas devenue l'une des étoiles majeures au firmament de l'art lyrique du XXe siècle. Son Pygmalion de mari m'a accordé de longues heures d'entretien, placées sous le signe de la bienveillance et d'un humour que, seul, peut cultiver un artiste de haut rang.
Extrait de la préface.
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