"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Antoine Gavory s'attaque ici a` un vaste et paradoxal sujet, a` un cre´ateur de mots et d'images nomme´ Alexandre , en russe familier Sacha, fils d'un tre`s grand come´dien, Lucien Guitry. Sacha, acteur par raccroc, malgre´ une longue brouille, passa sa vie a` chercher d'e^tre digne de ce pe`re.
Sa ce´le´brite´ a nui a` Sacha. Tout et son contraire ont e´te´ dits et e´crits a` son sujet. E´trille´ par la critique e´litiste, il fut adore´ du public, qui pourtant se trompait sur lui. Il ne cessa de de´concerter, s'appropriant, par sa manie`re, un the´a^tre de boulevard fatigue´, un cine´ma souvent convenu, un jeu d'acteur qu'il transcenda en irritant, un style de vie «aristocratique» (l'aristocrate, c'est l'artiste). Polygame par de´ception - les femmes le quittent - et par besoin d'amour, Guitry fut, a` sa manie`re, le plus fe´ministe des artistes de son temps; ainsi nous le montre Antoine Gavory.
Il nous montre aussi comment on a voulu faire de Sacha Guitry un collabo- rateur, alors qu'il ne cessa d'oeuvrer a` la gloire de la culture franc¸aise. Accuse´ d'intelligence avec l'ennemi, il re´pliqua: l'intelligence, «je crois en effet, n'en avoir pas manque´ ». Son nationalisme culturel lui fit inventer le cine´ma de te´moignage : gra^ce a` lui, nous voyons en l'an 1915, se mouvoir et agir Rodin, Degas, Monet, Renoir le peintre et son fils Jean, Saint-Saens, l'ami Mirbeau, et la barbe d'Anatole, qui a pour patronyme le nom du pays aime´. Plus encore qu'a` la cre´ation, immense, ine´gale, ponctue´e de chefs-d'oeuvre, parfois compromise par la facilite´, Antoine Gavory s'attache a` l'itine´raire, humain, moral, cre´atif, spirituel aux deux sens du mot, rendant ainsi compte et justice a` un talent prote´iforme, merveilleux et ambigu.»«Antoine Gavory s'attaque ici a` un vaste et paradoxal sujet, a` un cre´ateur de mots et d'images nomme´ Alexandre , en russe familier Sacha, fils d'un tre`s grand come´dien, Lucien Guitry. Sacha, acteur par raccroc, malgre´ une longue brouille, passa sa vie a` chercher d'e^tre digne de ce pe`re.
Sa ce´le´brite´ a nui a` Sacha. Tout et son contraire ont e´te´ dits et e´crits a` son sujet. E´trille´ par la critique e´litiste, il fut adore´ du public, qui pourtant se trompait sur lui. Il ne cessa de de´concerter, s'appropriant, par sa manie`re, un the´a^tre de boulevard fatigue´, un cine´ma souvent convenu, un jeu d'acteur qu'il transcenda en irritant, un style de vie «aristocratique» (l'aristocrate, c'est l'artiste). Polygame par de´ception - les femmes le quittent - et par besoin d'amour, Guitry fut, a` sa manie`re, le plus fe´ministe des artistes de son temps; ainsi nous le montre Antoine Gavory.
Il nous montre aussi comment on a voulu faire de Sacha Guitry un collabo- rateur, alors qu'il ne cessa d'oeuvrer a` la gloire de la culture franc¸aise. Accuse´ d'intelligence avec l'ennemi, il re´pliqua: l'intelligence, «je crois en effet, n'en avoir pas manque´ ». Son nationalisme culturel lui fit inventer le cine´ma de te´moignage : gra^ce a` lui, nous voyons en l'an 1915, se mouvoir et agir Rodin, Degas, Monet, Renoir le peintre et son fils Jean, Saint-Saens, l'ami Mirbeau, et la barbe d'Anatole, qui a pour patronyme le nom du pays aime´. Plus encore qu'a` la cre´ation, immense, ine´gale, ponctue´e de chefs-d'oeuvre, parfois compromise par la facilite´, Antoine Gavory s'attache a` l'itine´raire, humain, moral, cre´atif, spirituel aux deux sens du mot, rendant ainsi compte et justice a` un talent prote´iforme, merveilleux et ambigu.»
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