"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A la fin du XXIe siècle, dans une grande ville de province, une jeune femme et son compagnon viennent malgré les crises à répétition, de donner naissance à un enfant. Un jour, le réseau électrique français s'effondre et une émeute plus violente que les autres éclate. Le jeune père ne rentre pas chez lui. Pour sa compagne, l'angoisse va grandissant. Trois générations plus tard, dans un monde où toute technologie avancée a disparu, un petit groupe de gens a trouvé un abri de fortune dans une maison campagnarde qui a échappé à la destruction. Pas pour longtemps. Des pillards vont bientôt l'incendier et les survivants vont devoir fuir sur les routes avec leur carriole et leur cheval. Commence une épopée proche du western, où chaque jour l'enjeu est de survivre...
Que restera-t-il de nos « Frères humains » lorsque toute société structurée aura disparu et qu’adviendra-t-il alors de leur « humanité » ?
C’est à travers 4 générations de femmes qu’Hervé Le Corre nous plonge dans un vingt et unième siècle qui, après avoir dépassé en 2032 le point de non-retour climatique, a vu s’effondrer notre civilisation.
Ce fut d’abord les désastres écologiques avec leur lot de pénuries et d’émeutes qui en découlèrent. S’en suivirent des exodes massifs qui jetèrent les populations sur les routes et engendrèrent des pillages massifs. Puis vinrent des pandémies successives, décimant le reste des survivants.
Bien sûr il y eu des tentatives de reconstruction, avec des régimes tantôt totalitaires, tantôt fanatiques religieux, voire même des sectes utopiques. Mais rien ne survit au manque de tout et dans cette course pour la subsistance, les plus immoraux, les plus forts prennent toujours le dessus et les femmes en sont les éternelles victimes.
De Rebecca, la mère, aux générations suivantes, Alice, sa fille puis Nour après elle et Clara, la dernière, ces femmes courageuses possèdent une incroyable capacité de résilience et elles transmettent, par le dessin, leur envie de vivre et leurs fragiles espoirs.
Mais comment croire encore à un monde dans lequel « l’avenir se réduit à demain » ?
Une dystopie très sombre et assez complexe dans sa structure qui passe d’une génération de femme à l’autre, construisant progressivement sous nos yeux ébahis, ce siècle de chaos. On retrouve avec ce roman saisissant, la grande qualité de l’écriture d’Hervé Le Corre qui nous passionne pour ses personnages et nous fait vibrer avec eux d'une mélange de compassion et d'admiration.
Un roman post-apocalyptique glaçant de réalisme et d’une violence éprouvante, que j’ai lu pourtant sans pouvoir le quitter. En plongeant dans ce gouffre futuriste où se débattent ces humains « qui après nous vivront », on se prête à espérer ne jamais avoir à subir ces lendemains moyenâgeux qui menacent déjà des pans entiers de nos civilisations.
Et pourtant j"aime la plume d'Hervé Le Corre ,mais là:overdose de violence,de noirceur!Ce monde pas si futuriste que cela,nous angoisse à l'extrême.
Aucun plaisir à le lire!!!!
Un livre effrayant et lassant qui assomme le lecteur par des scènes de violence à répétition et une écriture brutale et étouffante (même si c’est une belle et riche écriture. Mais le cumul de la violence et de cette écriture dense et rugueuse, c’est de trop).
La situation de départ (une société mondialisée et totalitaire, la « grande panne », …) est crédible. Cela correspond à nos inquiétudes, aux désordres que nous voyons venir. Mais Hervé Le Corre ne nous explique pas vraiment comment la société en arrive à cette « grande panne ».
Il nous décrit l’effondrement de la société, la barbarie qui surgit immédiatement. Il met en scène 4 générations de femmes auxquelles on s’attache fortement : Rebecca, Alice, Nour et Klara. Le roman est le récit d’une longue fuite, de la lutte pour survivre et de la quête d’un havre sûr.
Je regrette quelques épisodes qui gâchent cette narration. Parmi ceux-ci, la réapparition grotesque du père d’Alice (du grand n’importe quoi) et l’acharnement à décrire la mort d’Alice et à la faire mourir (au moins 10 pages).
Je déplore également que le roman semble s’arrêter 40 pages avant la fin (sur 394). Après la mort d’Alice, la narration s’effondre comme si, désormais, le seul objectif de l’auteur était de liquider l’affaire avant d’atteindre les 400 pages.
Du coup, la fin est expédiée. HLC nous expédie une happy end totalement irréaliste, incohérente, grotesque et bâclée. Il fallait bien cela pour essayer de remettre le lecteur sur pied !
Quant à moi, j’ai calé et j’ai fermé ce foutu bouquin. Il m’a fallu plus de deux semaines avant d’en reprendre la lecture.
Pour conclure, je m’interrogerais de nouveau sur le goût immodéré d’Hervé Le Corre pour la description de la violence. Est-ce ce que demandent les lecteurs ? Pas moi.
« Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis »
François Villon
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Coupure d'électricité.
Pas pour une heure, pas pour quelques jours, pour toujours.
En ce milieu de 21eme siècle, tout bascule.
On le sentait arriver depuis longtemps.
Il y avait eu les épidémies, le changement climatique.
On le savait, on n'a rien fait.
Nos frères, et nos soeurs surtout, se retrouvent désormais dans un monde d'une hostilité radicale.
Celles nées après la grande panne ne connaîtront de la vie qu'une version désespérante où le seul enjeu est de survivre à chaque journée.
Rebecca, Alice, Nour et Clara, quatre générations qui vivent après nous dans le KO que l'on a créé.
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Anticipation, uchronie ou simplement clairvoyance, Hervé le Corre nous plonge dans un monde affreusement crédible. Je ne pense pas que l'auteur ait la moindre vocation de prédicateur ni même de moralisateur mais le lecteur un temps soit peu sensé ne pourra s'empêcher de réfléchir. Dommage que les politiques et les financiers ne lisent pas ce bouquin même si je pense que ça leur en toucherait une sans faire bouger l'autre (j'ai toujours rêvé de citer Chirac).
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Si le Corre n'est ni prédicateur ni moralisateur, je pense fermement qu'il est humaniste et dans toute cette noirceur, il parvient à nous faire croire au collectif, à des notions totalement dévalorisées qu'il serait vraiment temps de remettre au goût du jour avant la grande panne.
Il parsème cette tragédie du futur de moments de douceur, nimbe la désolation de lumière avec ces générations de femmes héritières depuis la nuit des temps de la douleur et gardiennes de l'espérance.
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Comme souvent, le Corre surprend. Comme toujours son écriture est sans faille. Comme toujours, il me donne le vertige et l'élan.
Qui après nous vivrez est un roman de Hervé le Corre qui décrit un monde post-apocalyptique sur une centaine d’années entre 2050 et 2150.
L’auteur met en scène des personnages nés aujourd’hui dans les années 2020 puis leurs descendants sur quatre générations, plus exactement une lignée de quatre femmes, Rebecca mère d’Alice mère de Nour mère de Clara.
Tout commence vers 2050, Rebecca et Martin sont dans un appartement avec leur petite fille Alice quand brutalement il y a une panne d’électricité qui dure...
Ce roman est une quintessence de noir, d’outre-noir et personne ne peut échapper aux explosions incessantes de violences et d’ignominies perpétrées par des êtres dépourvus d’humanité, aux pandémies qui disséminent des millions de personnes de part le monde, aux feux et incendies, à une nature hostile… Dans cette grande noirceur, seule la contemplation de la nuit, du ciel et des étoiles offre un peu de réconfort.
Le titre du livre Qui après nous vivrez est emprunté aux premiers vers de la Ballade des pendus de François Villon
«Frères humains qui après nous vivez
N’ayez les coeurs contre nous endurcis»
Hervé le Corre a conjugué le verbe au futur car ses personnages sont nés après nous, qui vivons dans les années 2020. Qui après nous vivrez est ainsi un avertissement qui s’adresse à nous, hommes et femmes d’aujourd’hui, en nous mettant devant nos responsabilités face aux prochaines générations mais l’auteur nous interroge : N’est-il pas trop tard ?
Je recommande la lecture du livre de Hervé Le Corre même s’il m’a fallu un moment d’adaptation pour lire une histoire aussi sombre. Le roman d’Hervé le Corre est aussi un livre féministe car si le monde peut être sauvé, il le sera grâce aux femmes qui par leurs gestes d’entraide et de solidarité montrent que les sentiments humains n’ont pas totalement disparu.
2048 un soir, tout s'éteint dans un monde qui ne connaît plus que des pénuries, des crises, des pandémies. Les pannes de courant arrivent fréquemment mais cette fois-ci ça ne redémarre pas et le chaos s'installe. Rebecca et Martin vivent ce black-out avec leur bébé Alice.
2121, Nour, fille d'Alice et petite-fille de Rebecca, survit en ce monde. Elle aussi a eu une fille, Clara. Elles font route avec Marceau et Léo, père et fils.
Le roman s'ouvre sur Léo, 12 ans, vivant dans un futur post apocalyptique. Il est hanté par la mort de sa mère dont il est témoin à 6 ans. Chaque chapitre alterne au niveau chronologique avec des retours en arrière sur différentes temporalités. Cette particularité demande une certaine exigence pour suivre le fil de l'intrigue et s'imprégner du parcours de chaque personnage. Une fois que j'ai accepté de ne pas tout maîtriser et savoir le pourquoi du comment j'ai pu me plonger totalement dans ce roman d'une extrême noirceur.
L'auteur nous décrit un monde de désolation. Les ruines et les carcasses de voitures font parties du paysage. Les forêts et bois renferment des animaux cruels au sens propre comme au figuré. On ressent la crasse, la chaleur et la peur qui est le quotidien de nos protagonistes.
Le mot survie trouve ici tout son sens. Il est le fait d'un être vivant de se maintenir en vie malgré un risque accrue de mort. Chaque jour qui se lève est un combat pour sa vie, penser à "demain" est inconcevable.
Malgré la mort et les nombreux espoirs brisés qui traversent les générations, il y a de fugaces moments de contentement. Ce qui pourrait s'apparenter comme une errance sans fin ni but pour les 3 générations de femmes que l'on suit est en réalité une quête d'humanité à offrir à ses enfants, à ceux qui après eux vivront. Après avoir vécu tant de choses horribles, ces femmes ne se font pas d'illusions. Mais malgré tout elles n'ont jamais été totalement seules. L'humain a besoin de sociabilité pour rester sain et vivre.
Je me suis tout de suite attachée à Léo. Ce jeune adolescent est contemplatif. Il a un lien particulier et tendre avec la nature et les animaux. J'ai eu plus de mal avec les autres personnages au début. Puis au fur et à mesure et surtout dans la deuxième partie du roman on en apprend un peu plus sur eux, leur émotions.
Ce que j'ai aussi apprécié, c'est que ce ne sont pas des surhommes qui connaissent toutes les techniques de survie, d'agriculture, de médecine ou autres. Ils ont également leurs failles et ont dû puiser dans le pire en eux pour sauver leur vie et celles des siens. La force des femmes et leur détermination font plaisir à lire.
La fin ouverte m'a un peu frustré même si elle reste cohérente avec l'esprit du roman. L'auteur évoque plus qu'il ne décrit avec précision. Bon après je suis quasi certaine de l'interprétation à donner au dénouement au vue des mots employés.
J'avoue avoir eu le moral plombé par cette lecture. Le principe du roman post apocalyptique est de pousser à l'extrême ce qu'il pourrait arriver de pire. Mais c'est tellement réaliste par rapport à ce qu'on vit aujourd'hui que ça m'a bien fait cogiter et que j'ai eu parfois du mal à dormir sereinement. Un roman noir à découvrir.
Les romans d’anticipation sont rarement optimistes. Mais autant vous prévenir tout de suite, celui-ci est désespérément noir. Très noir.
Nous sommes au milieu du XXIIe siècle et tout s’est effondré. Dans un dramatique enchaînement, catastrophes climatiques, famines, pandémies et guerres se sont succédées, ne laissant place qu’à la misère et à la barbarie. Dans ce nouveau monde on ne vit plus. On survit. Dans le dénuement, la violence et surtout l’absence terrible d’espoir.
Tout a commencé un soir de 2051, un soir où le courant est parti pour ne jamais revenir, laissant Rebecca et sa fille Alice dans l’effroi et l’angoisse. Une angoisse quotidienne qui vivent à leur tour Alice, devenue adulte, et sa fille Nour, puis Nour et sa fille Clara. Une lignée de femmes cheminant sans fin vers un avenir qu’elles espèrent meilleur, nourrissant en leur sein une infime lueur d’espoir.
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« Fuir le passé. Redouter le lendemain ». Cette phrase résume à elle seule l’avenir que nous décrit Hervé Le Corre, dans ce roman crépusculaire et terriblement angoissant. En le lisant, on pense forcément à « la route », ou à « et toujours les forêts », mais ici les héroïnes sont des femmes, ce qui donne aux propos plus de désespoir encore tant leur sort est terrible, pire encore que celui des hommes dans cette société en déclin. Parce qu’au-delà du dénuement matériel dans lequel tous vivent c’est clairement la perte de toute humanité qui rend la vie insoutenable. Et pourtant, dans cette noirceur abyssale, seules les femmes semblent porter en elles un peu de lumière. Ces femmes devenues des proies, des enjeux de pouvoir. Ces femmes lucides qui « depuis longtemps n’espéraient plus rien pour leurs enfants, sinon leur éviter le pire ». Ces femmes admirables pour leur résistance, leur courage, leur ténacité, pour la solidarité qui les lie entre elles. Pour leur décision ou pas de donner la vie, ce pouvoir ultime de faire se perpétuer l’espèce. Ou de la faire s’éteindre.romans
Au delà de sa noirceur, ce roman est aussi exigeant dans sa construction.
On se perd un peu dans cette temporalité déconstruite, on cherche des repères, des indices temporels, on hésite , et cette opacité contribue à renforcer l’immersion, à accroître la tension, omniprésente. Quant à la plume d’Herve Le Corre, je le découvre et elle est magnifique. Très dense et puissamment évocatrice, elle appuie le propos et enferme le lecteur dans une ambiance glaçante et démoralisante. Et même si on est dans un dystopie, impossible de ne pas faire le lien avec notre époque actuelle, avec notre inaction, notre aveuglement. Elle éveille une prise de conscience redoutable et sans appel devant la course folle vers un avenir que l’auteur imagine inéluctable, « devant ce temps perdu où les maîtres de ce monde conduisaient à pleine vitesse vers le bord de la falaise, et nous demandaient à nous, pauvres cons, de retenir le bolide pour l’empêcher de basculer. »
Un roman éprouvant, à éviter aux âmes sensibles, aux pessimistes ou aux éco-anxieux. Un cri d’alerte pour réagir vite, mais est il encore temps?
Le mot de la fin à Francois Villon à qui l’on doit le titre:
« Frères humains qui après nous vivrez
N’ayez les cœurs contre nous endurcis »
Quand trop, c'est trop ! Ce livre est anxiogène à souhait. Dès le début, il est question de viols et de massacres, s'il ne s'agissait que d'un ou deux je pourrais un peu fermer les yeux et me dire que ça va passer. Hélas, sur une cinquantaine de pages, il en est question dans les moindres détails, me rendant quelque peu grimaçante! Il m'a été impossible de poursuivre, ce n'est pas ce que je recherche dans mes lectures. Je ne suis pas le bon public pour ce genre de roman!
http://www.mesecritsdunjour.com/2024/04/qui-apres-nous-vivrez-herve-le-corre.html
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