A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
Les années 1860 marquent une rupture avec l'approche fataliste de la mort des enfants en bas âges qui prévalait dans la société jusque-là. La création d'une Société Protectrice de l'Enfance, la parution d'écrits médicaux et l'engagement d'un débat à l'Académie de médecine sont les trois évènements à partir desquels va se construire une représentation faisant de la mortalité infantile, un problème majeur menaçant une France sur la voie de la dépopulation, minée par la crise des valeurs familiales et les velléités d'émancipation de certaines femmes. Au centre de cette représentation, les dysfonction- nements d'une « industrie des nourrices », dont les activités pourtant ne cessent de croitre, parce qu'elle tire profit de l'ir- responsabilité des nombreuses mères refusant l'allaiter leur enfant. Parisienne au départ, la cause des nourrissons gagne rapidement les Bonnes Société provinciales. Le mouvement philanthropique invente un dispositif de contrôle des nour- rices à domicile, intrusif, combinant surveillance médicale des nourrices et patronage des enfants placés. Un dispositif que la loi Roussel reprendra à son compte. Ainsi nait le prototype de ce que seront, en France, les politiques menées dans le secteur social, avec un État qui fixe le cadre légal, qui définit les orientations et dont l'administration supervise et contrôle (du moins en théorie) des interventions de terrain réalisées par des agents du secteur privé, payés et ou bénévoles.
Pour rendre compte de cette histoire, l'analyse proposée dans ce livre, s'intéresse aux rapports que la naissance de la protection de l'enfance entretient avec des questions sociales majeures qui traversent tout le dix-neuvième siècle.
Car ce qui est en jeu dans les débats qui ont cours dans le champ du pouvoir, autour du sort des nourrissons, ce sont les modalités d'exercice (souhaitables) de la domination masculine dans une société de démocratie patriarcale, l'expression (acceptable) que peuvent prendre les rapports de domination de classe, la légitimité de l'État à intervenir dans la sphère privée, que ce soit au niveau de la famille ou d'un marché économique, et cela au nom de la protection de la santé phy- sique et morale de l'enfant. Toutes questions qui, même si les termes où elles se posent ont changés, gardent, aujourd'hui encore, leur pleine actualité.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Mêlant la folie à l’amour, l’auteur nous offre le portrait saisissant d’une « femme étrange » bousculant les normes binaires de l’identité sexuelle
Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste