"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le plus beau roman sur la musique depuis...
Le temps où nous chantions.
Un soir, la police sonne à la porte de Peter Els, un compositeur solitaire à la vie bien rangée. La Sécurité nationale veut l'entendre à propos d'une infection bactériologique suspecte dans un hôpital voisin. Bien qu'il n'ait rien à voir avec cette affaire, Peter, affolé, prend la fuite. Et la rumeur commence à enfler, relayée par Internet et les médias, on le soupçonne d'être un terroriste. En quelques jours, sa vie bascule. Durant son long voyage à travers le pays, Peter va mettre à profit cette mésaventure pour renouer avec toute la puissance de son art, qu'une existence trop tranquille avait émoussé.
Après Le temps où nous chantions, Richard Powers revient ici à son amour passionné de la musique et fait défiler toute la bande-son du xxe siècle. C'est une véritable fugue qu'il nous offre. Fugue au sens musical du terme. Fugue pour échapper à une société de surveillance qui ne nous laisse d'autre choix que de devenir clandestins. Fugue dans le passé où se trouvent, peut-être, les solutions à un présent problématique. Fugue face à la mort qui, inexorablement, se profile... Avec ce portrait d'un homme littéralement hanté par la musique, Powers donne à ses thèmes de prédilection une ampleur inégalée et s'impose comme l'un des romanciers les plus fascinants de la littérature américaine.
Jean-Yves Pellegrin lauréat 2016 du prix Maurice-Edgar Coindreau pour sa traduction de Orfeo de Richard Powers.
L'histoire d'un musicien fou, un génie misanthrope passionné de composition et de chimie, et qui se retrouve en fuite à travers le pays alors qu'il est un vieillard, lorsque sa chienne Fidelio meurt et que des événements fâcheux se succèdent.
La lecture d'Orfeo m'a semblé parfois difficile, le protagoniste est très singulier. C'est un beau texte, mais à l'accès un peu élitiste selon moi.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/12/orfeo-richard-powers.html
"Rendez-vous de la page 100 des Explorateurs"
J'avais beaucoup aimé "Le temps où nous chantions" il y a quelques années et j'étais très impatience de lire un nouveau livre de Richard Powers, d'autant plus en sachant qu'il avait encore la musique pour thème. Malheureusement, après une centaine de pages lues, je suis déçue par "Orfeo". En effet, l'histoire peine à se mettre en place et l'auteur parvient seulement à susciter un peu de curiosité autour de la page 50. J'espère que maintenant l'intrigue installée, le livre va devenir plus intéressant. Pour ce roman, Richards Powers s'inspire à nouveau des thèmes qui lui sont chers : la science et la musique. Mais cette fois, il crée une histoire qui lui permet de les aborder dans un même livre.
L'auteur raconte la vie de Peter Els, compositeur septuagénaire, passionné de chimie.
Le récit se déroule dans deux époques entre lesquelles le lecteur évolue d'un chapitre à l'autre. Dans le présent, l'action se situe dans les années suivant le 11 septembre 2001. Un soir alors que son chien fait une hémorragie, Peter Els appelle les services d'urgence, des policiers arrivent chez lui et découvrent alors un laboratoire dans lequel il manipule de l'ADN. Soupçonné de terrorisme par les services de la Sécurité intérieure, il prend la fuite. Dans le passé, grâce à de multiples flashbacks, l'auteur retrace l'histoire du héros à travers ses souvenirs. Les chapitres sont entrecoupés d'épigraphes dont l'origine nous sera révélée à la fin du roman.
Les plus beaux passages sont ceux consacrés à la véritable raison de vivre de Peter Els : la musique. La description musicale du « Quatuor pour la fin du temps » d'Olivier Messiaen est l'un des summums du livre et mérite à lui seul sa lecture. Naturellement, le lecteur éprouve le besoin d'entendre ces morceaux si magnifiquement détaillés par Richard Powers.
Cependant, même si les passages concernant la musique sont brillants, l'alchimie entre les deux thèmes évoqués ne prend pas. L'intrigue autour du bioterrorisme semble finalement un prétexte et nuit au véritable intérêt du livre à savoir le récit de vie de Peter Els, sa quête d'un absolu musical, la rédemption qu'il cherche à travers cette fugue.
« Orfeo » est au final un livre beau et émouvant par moments mais qui manque d'équilibre et de cohérence. C'est pourquoi, je ne saurai trop conseiller à ceux qui veulent découvrir Richard Powers de se tourner plutôt vers l’exceptionnel « Le temps où nous chantions ».
CRITIQUE FINALE:
Orfeo c'est la vie de Peter Els, musicien américain contrarié de toute la deuxième moitié du vingtième siècle, recherché par les services de sécurité de son pays pour avoir mis au point ce qu'ils croient être un virus.
En refermant ce livre j'avoue que je ne savais pas par quel bout m'y prendre. J'ai réalisé qu'en fait le personnage du livre n'était pas Peter Els. Le vrai héros du livre c'est la musique. Et on voit au travers de l'oeuvre qui nous est offerte, que Richard Powers, l'auteur d'Orfeo, est un passionné. Il semble être de ceux qui ont élevé leur passion au plus haut et qui sont allés tellement loin que le commun des mortels peut parfois se sentir décroché. En effet, le langage de Powers peut parfois sembler hermétique.
Pourtant, malgré cela, je suis allé au bout du roman avec un certain plaisir. Je pense que ce plaisir est dû à trois éléments. Le premier est que la vie de Peter Els, héros du livre, traverse le vingtième siècle. Il traverse des évènements que nous connaissons tous, des époques que certains de nous ont vécu. C'est donc un livre qui, d'une certaine façon, nous concerne. Le deuxième élément est l'intrigue. Peter Els est suspecté de terrorisme biologique et doit fuir à travers les Etats-Unis. J'ai eu envie de le suivre dans sa fuite, le sentant injustement accusé, même si cette intrigue est, selon moi, mineure par rapport à l'ambition du livre.
Le troisième élément est finalement l'objet principal du livre, l'ambition dont je parlais précédemment: la musique. Richard Powers me l'a fait découvrir sous un angle différent que celui que je connais habituellement. Dire que cela m'a passionné serait exagéré. Néanmoins la curiosité, la découverte d'un monde nouveau, complexe, même si parfois opaque du fait d'un langage de spécialiste, a fait que je n'ai pas été déçu du voyage.
Certes, je ne ferai pas de ce livre le chef d'oeuvre de l'année, néanmoins il vaut d'être lu, ne serait-ce que pour la fenêtre qu'il ouvre sur un monde méconnu.
CRITIQUE DE LA P.100:
Peter Els, retraité solitaire, vient de perdre sa chienne, Fidelio alors que les services de l'Etat s'inquiètent de son passe-temps: la biologie cellulaire. Mais ce qui fait la vie de Peter c'est sa passion: la musique, la grande musique.
La majeure partie de ces cent premières pages retrace le passé de Peter Els. Cela plante le décor, donne de la consistance au personnage. La musique étant la passion de Peter (doux euphémisme), les descriptions musicales semblent virer à l'obsession pour le béotien que je suis. C'en est presque étrange car cela ouvre des portes pour aller au plus profond d'un univers qui peut sembler inconnu.
Néanmoins on sent poindre une intrigue avec l'étrange visite des services de sécurité intérieure qui enquêtent sur Peter Els. L'histoire peut sembler avancer lentement mais avec assez d'efficacité pour me donner l'envie de voir où tout cela va me mener. A suivre...
Rendez-vous de la page cent :
Peter Els (le protagoniste) parait tout à fait ordinaire et pourtant au fil des pages on découvre une incroyable complexité qui émane de ce personnage. Un être qui se veut passionné et tourmenté mais aussi curieux et attentif. Le moindre son passant entre ses oreilles devient une note de musique. Il y a quelque chose de magique en lui car il nous fait changer notre perception du monde. Les cent premières pages nous racontent le quotidien plus ou moins ordinaire de ce personnage haut en couleurs. Nous comprenons au fur et à mesure qu'il est quelqu'un de marginal à l'âme torturée. La passion de Richard Powers (l'auteur) scintille à chaque page tournée. Jusqu'à présent, le livre de cet auteur s'apparente réellement à une partition à la fois limpide et difficile à déchiffrer. Le personnage de Peter Els est attachant au point qu'il est devenu laborieux pour moi de reposer le livre sur ma table de chevet. Ainsi, mis à part quelques coquilles et le nom du personnage principal qui change entre la quatrième de couverture ("Peter Als) et le roman en lui-même (Peter Els), Richard Powers nous transmet sa passion pour la musique à travers le génie de sa plume. L'histoire reste agréable à lire mais parfois bien que poétiques certains passages demeurent assez techniques au niveau du vocabulaire musical, ce qui peut gêner à la lecture et provoquer quelques longueurs.
Ce livre est une musique que je recommande à tout le monde (scientifiques et littéraires principalement) d'écouter car Richard Powers noue avec ingéniosité deux formes d'art que nous avons à tort trop souvent séparées : les sciences et les arts. "Musique et chimie étaient des sœurs jumelles qu'on avait séparées depuis longtemps".
Ainsi je ferais un petit clin d’œil aux lycéens français qui bien souvent cherchent à démontrer que les arts sont plus utiles que les sciences et vice versa. Lisez ce livre, vous verrez que l'une sans l'autre ces deux formes d'art ne pourraient subsister. Et cela permettrait de mettre fin à des débats sans lendemain qui n'ont aucun sens
Littérairement
Une exploratrice
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J'avais vraiment aimé et admiré la richesse et la profondeur de "Le temps où nous chantions" du même auteur, construit comme une symphonie.
Mathilde, vous me donnez très envie de découvrir "Orfeo" ! Merci !