"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Brévignon Pour Lucy Barton, le coeur de William, son ex-mari, a toujours été un mystère. Pourtant, malgré les années, ils sont restés intimement liés. Lucy n'est donc pas étonnée lorsque William lui demande de l'accompagner pour enquêter sur un secret de famille. En route vers le Maine, les anciens amants évoquent leurs souvenirs et dressent le bilan d'une existence partagée, de l'université jusqu'à la vie avec de nouveaux conjoints, en passant par la naissance de leurs filles.
Elizabeth Strout dépeint de sa plume exquise les peurs et les incertitudes, les joies simples et les gestes tendres de ses personnages. Oh, William ! signe le retour de son héroïne fétiche, Lucy Barton, pour une méditation magistrale sur la famille.
« Une humanité si intime, fragile et désespérée se dégage de ces lignes, c'est à couper le souffle. Presque chaque déclaration porte la force d'une révélation. » The Washington Post
Quel livre singulier que le dernier roman d'Elizabeth Strout ponctué d'exclamations telles que « Oh, William ! », « Oh, Lucy ! » ou encore « Oh, mon Dieu ! ».
Comme si ces quelques mots avaient le pouvoir de résumer l'affection que se portent, malgré leur divorce, la narratrice et son ex-mari.
Alors que Lucy vient de perdre son second conjoint, William vient d'être quitté par sa troisième épouse.
Apprenant l'existence d'un secret concernant sa mère, il demande à celle qui est devenue son amie de l'aider à en savoir plus sur ses racines.
L'amateur de sensations fortes sera forcément déçu par cette lecture dont l'intérêt est le talent de l'autrice à révéler la complexité des relations humaines et des parcours de vie avec leurs lots de mensonges, de non-dits et de faux-semblants. Le tout avec une économie d'effets de style.
Pourquoi, malgré leur amour, Lucy et William ne se sont jamais compris ?
Pourquoi Lucy se sent-elle invisible, pas à sa place ?
Pourquoi William est-il assailli par des terreurs nocturnes hantées par les figures de sa mère et de son père d'origine allemande ayant combattu dans les rangs nazis ?
C'est dans l'enfance que se trouvent le plus souvent les réponses qui soulignent combien notre sort commun est la solitude parce que personne ne peut percevoir qui nous sommes vraiment.
http://papivore.net/litterature-anglophone/critique-oh-william-elizabeth-strout-fayard/
Ce texte est un troisième roman avec Lucy Barton. Je n'ai pas lu les précédents textes, mais vais m'empresser de le faire. Mais nous pouvons lire ce texte sans avoir lu les précédents.
La narratrice va nous raconter sa famille, son rapport en particulier avec son ex mari, le William du titre. Lucy Barton est écrivaine, vit à New-York, a 64 ans. Veuve depuis peu , elle a gardé d'excellentes relations avec son ex-mari William, le père de ses 2 filles. Elle va alors nous raconter sa vie, ses rapports avec ses filles, son ex mari, sa belle mère ..
Ce texte va nous parler du déterminisme social, car Lucy et certains personnages ont réussi dans la vie et ont quitté une vie d'enfance de misère. Lucy est devenue écrivaine, a étudié à l'université, est devenue une citadine et une new yorkaise, alors qu'elle avait passé son enfance dans une petite ville de l'Amérique profonde, de l'Illinois. Elle va aussi partir avec son ex mari, qui va essayer de découvrir la vie de son père et découvrir une demi sœur. La narratrice va alors parler de la société américaine, des origines de certaines familles. La vie dans l'Amérique profonde, les reines de beauté (sa demi sœur aurait été reine de la fête des pommes de terre). J'ai beaucoup aimé les questionnements de cette femme, de son rôle de fille, de belle fille, de mère, d'amante.
L'auteure parle très bien des relations entre les êtres, les dialogues mais aussi les non dits. Que ce soit les rapports avec les hommes de sa vie, de ses filles, de sa belle mère, avec qui elle a passé ses derniers moments. Elle parle aussi des apparences, de ce que les autres voient, ressentent mais aussi les blessures, les non dits, les secrets de famille.
Je vais m'empresser de lire les précédents textes et connaître un peu plus la vie de Lucy.
#OhWilliam #NetGalleyFrance
Une autrice que j'ai découvert en 2021 avec son excellent Olive Kitteridge, lauréat du prix Pulitzer , et qui revient ici avec un roman tendre et touchant sur Lucy et William qui ont été mariés, ont eu deux filles et se sont séparés.
Mais Lucy répond toujours présent quand William a besoin d'elle. Et là, il vient de découvrir que sa mère - qu'il a beaucoup aimé - était mariée et avait un enfant quand elle était tombée amoureuse d'un prisonnier de guerre allemand et s'était enfuie avec lui, qui deviendrait le père de William. Et cette découverte le perturbe profondément, d'autant plus que sa troisième épouse vient d ele quitter !
Lucy va donc l'accompagner dans ce long trajet de New York au fin fond du Maine, trajet où ils se remémoreront leur vie commune, les vacances caribéennes où Lucy se sentait si gauche auprès de sa belle-mère si urbaine, leurs filles, leurs jobs, les romans à succès de Lucy ...
Un roman sur l'amour et l'amitié qui persistent, sur les souvenirs construits tout au long d'une vie commune, sur les secrets de famille, l'invention d'une vie ...
Un roman dont j'ai beaucoup apprécié le rythme et le ton, la tendresse de l'auteur pour ses personnages qui persiste même lorsqu'elle évoque les agacements qu'ils provoquent.
Un roman un peu mélancolique sur la vie, et ce qu'on ne sait pas de ceux que l'on côtoie.
Un auteur qui confirme ma première impression et dont je vais rechercher d'autres œuvres.
Je remercie vivement NetGalley et les Editions Fayard qui m'ont fait parvenir cet ouvrage.
#OhWilliam #NetGalleyFrance
Autrice à succès outre-atlantique, récompensée par de nombreux prix dont le Pulitzer, Elizabeth Strout dresse dans ses romans des portraits de personnages originaux avec en filigrane une évocation sans concession de la société américaine.
Le propos est un peu différent cette fois, du fait du récit à la premier personne et, dans une tonalité particulière, qui donne l’impression que la narratrice s’adresse directement au lecteur, dans un échange amical, comme le feraient de vieilles copines qui se retrouvent après quelques années d’absence.
On y découvre peu à peu les histoires familiales intriquées par la recomposition au gré des divorces et des deuils. Sans s’oublier que les apparences peuvent être trompeuses et que les certitudes que l’observation quotidienne a dressées cachent parfois d’autres réalités.
La proximité crée par le style de la narration est très agréable car elle instaure une complicité remarquable et peut donner l’illusion d’un témoignage plutôt que d’une fiction.
Le titre éveille la curiosité, il n’est pourtant que le témoin d’une sorte de tic de langage, récurent dans les dialogues entre Julia et son ex William.
Excellent moment de lecture
Lucy Barton, la narratrice, 64 ans, est restée proche de son ex-mari, William, 71 ans, avec lequel elle a vécu 20 ans et a eu deux filles, maintenant adultes. Lorsque William a un problème, c'est vers elle qu'il se tourne et cette fois il en a trois ; il vient d'apprendre, par hasard, qu'il a une demi-sœur dont sa mère ne lui avait jamais parlé, que celle-ci vient d'un milieu très pauvre ce que son fils ne savait pas et sa troisième épouse vient de le quitter. C'est l'occasion pour Lucy de se souvenir de leur rencontre, de leur mariage, de leur vie commune et de leur divorce. Cette introspection conduira Lucy, qui ne s'est jamais sentie à sa place, inférieure aux autres, transparente à être enfin elle-même.
Ce roman est une chronique de la vie quotidienne et de tous ces petits riens qui façonnent une intimité, une chronique de ce qui fait et défait un couple. C'est un bilan de vie plein de mélancolie et de nostalgie. C'est aussi le caractère destructeur et violent des secrets de famille qui peuvent remettre en cause une vie complète. Mais c'est surtout un portrait de femme, dont le poids des origines était tel, qu'elle a toujours douté d'elle, cherchant en son mari un protecteur, faussant ainsi leur relation
En cela, le roman m'a touchée; on dirait que Lucy s'adresse au lecteur/trice, comme si nous étions en train de prendre le thé avec elle et qu'elle nous faisait des confidences en toute amitié; le style est très oral, avec une prééminence de dialogues, trop oral au point que mon plaisir de lecture a été gâché par la pauvreté du style qui n'est pas due au traducteur, avec de très nombreuses répétitions et un procédé d'écriture que j'ai trouvé enfantin et absolument pas naturel même à l'oral : l'auteure annonce ce qu'elle va évoquer suivi de deux points : "A propos des voyages :", "Autre chose maintenant :", "J'ai pensé à la chose suivante :".....
#OhWilliam #NetGalleyFrance
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