"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1982. Rasmus vient d'avoir son bac et quitte la Suède profonde pour la capitale. À Stockholm, il va pouvoir être enfin lui-même. Loin de ceux qui le traitent de sale pédé. Benjamin est Témoin de Jéhovah et vit dans le prosélytisme et les préceptes religieux inculqués par ses parents. Sa conviction vacille le jour où il frappe à la porte d'un homme qui l'accueille chaleureusement, et lui lance : « Tu le sais, au moins, que tu es homosexuel ? » Rasmus et Benjamin vont s'aimer. Autour d'eux, une bande de jeunes gens, pleins de vie, qui se sont choisis comme vraie famille. Ils sont libres, insouciants. Or, arrive le sida. Certains n'ont plus que quelques mois, d'autres quelques années à vivre.
Face à une épidémie mortelle inconnue, toutes les politiques sociales ou sanitaires du « modèle suédois » échouent. Les malades séropositifs sont condamnés à l'isolement et à l'exclusion.
Roman traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud et Lena Grumbach.
Ils s'appellent Rasmus, Benjamin, Paul, Bengt, Seppo, Lars-Ake, Reine. Ils sont jeunes, ils rejoignent Stockölm en 1982. La vie leur est enfin ouverte. Paul organise des fêtes, reçoit, cajole et amuse ses amis. Bengt cherche la reconnaissance, la gloire. Benjamin cherche à être aimé par quelqu'un qu'il aime. Reine est amoureux de l'amour. Leur vie si durement entamée, dans le rejet, le doute et la peur commence à s'éclaircir. Ils forment une communauté, ils revendiquent le droit d'exister, d'exister pleinement. Ils commencent à trouver leur place dans la société lorsqu'ils vont commencer à tomber malade.
Ce livre est magnifiquement bien écrit. Ce livre nous plonge dans la communauté gay de la Suède des années 80, à cette période qui se situe juste au croisement des prémices de l'ouverture des esprits et de la terreur liée à l'arrivée de cette nouvelle maladie qui va venir accroître la stigmatisation.
Une histoire d'hommes, de jeunes hommes qui veulent juste vivre et dont la vie va être un long chemin de croix où si tu ne meures pas, tu enterres les tiens.
Magnifique, humain, intelligent, instructif, édifiant.
Un immense coup de cœur pour ce livre qui entre immédiatement dans mon Top 10.
Benjamin et Rasmus sont jeunes, ont la vie devant eux. Ils viennent tous les deux s’installer à Stockholm, loin de leurs familles, afin de pouvoir aimer librement.
Deux hommes qui se rencontrent et tombent amoureux. Cela aurait pu être une histoire d’amour ordinaire. Mais les moments de bonheur à deux sont comptés.
Car nous sommes au début des années 80. Et l’épidémie du sida va peu à peu décimer la communauté homosexuelle.
On assiste impuissant à l’hécatombe car la mort est la seule issue. Aucune autre échappatoire possible.
Une population homosexuelle fortement stigmatisée qui, avec l’arrivée du sida, est mise au ban de la société par peur de la contamination. L’ignorance de cette maladie engendre préjugés, honte, solitude.
C’est l’histoire de Benjamin et Rasmus mais c’est aussi celles de Paul, Reine et Seppo. Un groupe d’amis que la maladie va dévaster.
Avec ce récit, Jonas Gardell nous offre un bond dans le passé d’un incroyable réalisme. Un roman remarquablement bien documenté. Toute une époque nous est restituée fidèlement grâce notamment à des coupures de presse qui s’insèrent dans le récit.
Les mots sont forts. Les pages défilent entre révolte et tristesse. Je défie quiconque de ne pas être bouleversé par ce récit.
Un concentré d’amour, de colère, d’amitié, de haine et de douleur. Une lecture captivante et nécessaire. Juste inoubliable. Un livre qui me marquera longtemps et aura une place de choix sur mes étagères. Une histoire déchirante, qui vous brise le cœur et vous ouvre les yeux.
Un livre d’une beauté sans nom, à mi-chemin entre le roman et le docu-témoignage, tant il est bien structuré ! Un livre qu’il faut reposer régulièrement, sous peine d’un débordement d’émotions insoutenables, tant la souffrance est palpable …
Les deux protagonistes principaux, Benjamin (témoin de Jéhovah) et Rasmus (l’enfant chéri de ses parents) vont s’aimer follement, dans un Stockholm des années 80, au tout début de la découverte du Sida, lorsque la population affolée “diabolisait” les homosexuels. Il sont entourés de Paul, Reine (qui sera une des premières victimes à en périr), Bengt, Seppo et Laes-Ake. Tous forment une “famille” car les temps sont difficiles pour les gays en cette période de terreur monumentale …
Jonas Gardell nous décrit avec une terrible authenticité et une immense humanité la stigmatisation des années 80 en Suède, atmosphère identique à celle de nombreux pays - notamment à celle de la France - je m’en souviens parfaitement ! La situation des premiers malades du Sida fut absolument épouvantable et la réaction de rejet indigne de nos sociétés, car il faut bien le dire : la peur n’excuse pas tout ! …
Sublime donc, mais attention : il faut se blinder pour parvenir aux dernières lignes de ce chef-d’oeuvre de 845 pages !
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