"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1979.
Sävbyholm, banlieue pavillonnaire au nord de Stockholm. Juha Lindström attaque ses années collège. " Chacun tisse des mythologies autour de son enfance ", dit Juha a posteriori. Et chacun se débrouille comme il peut de ses petits arrangements avec la faiblesse. La cruauté des uns impose aux autres la couardise. Juha est bien placé pour le savoir. Le besoin de reconnaissance de tous écrase impitoyablement certains.
Jenny, voisine et amie de Juha, surnommée Jenny la gerbe, est la première à en payer les frais. Une certaine image de l'adolescence, quoi. Dépeinte ici sans concession, mais avec cet humour caustique propre à l'auteur de Et un jour de plus et de Petit comique deviendra grand. Puis vient le jour où Juha décide de choisir la différence, de se ranger dans la marge. Quitte à devenir un ovni. Les autres se moquent de lui, mais il s'en fout.
Royalement. Une boucle à l'oreille gauche, les yeux noircis d'eye liner, Juha chante David Bowie : We can be heroes. Il se met à courir. Plus rien ni personne ne l'arrêtera.
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