Quand on s'achemine solitairement vers la cinquantaine après avoir raté pas mal de choses dans sa vie, peut-on encore croire à l'aventure oe. Robert Flécheux ne se pose même pas la question. Être détective privé dans une petite ville de province n'a rien de très palpitant : filer des femmes adultères ou des maris légers, questionner des concierges et des patrons de café, corrompre (ô combien petitement !) des livreurs et des boniches, et taper des lettres idiotes avec deux doigts !
Une vieille dame lui propose une affaire « exceptionnelle » : est-ce le décor étrange de la maison délabrée de la vieille dame, ou bien la personnalité indécise et mouvante d'une jeune fille disparue dans les bas-fonds du cinéma « parallèle », qui le mène peu à peu plus loin qu'il ne veut aller ? Envoûté, fasciné, happé par des forces occultes, Robert Flécheux va prendre des risques de plus en plus grands et rencontrer des personnages de plus en plus inquiétants. Que découvrira-t-il au point de non-retour de cette descente aux enfers oe
Avec Mouche, Demouzon inaugure dans Fayard Noir la réédition des plus « classiques » de ses romans « policiers ». Pas n'importe quels romans policiers. Ceux de Demouzon, tout en respectant les lois du genre - efficacité, mystère - savent créer l'atmosphère qui convient au développement impitoyablement réglé de l'intrigue. Ils entraînent le lecteur dans des milieux mal connus où évoluent des personnages souvent peu recommandables.
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