"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La fin du tome I, Amélia, laissait au lecteur le soin d'imaginer une suite.
Ainsi les dernières lignes : " Elles trouvèrent la maison vide, la grand-mère n'était plus là, morte et enterrée depuis trois jours. Une autre histoire commençait, plus triste encore que celle de leur grand-mère, et la demeure d'Amélia serait témoin, une fois de plus, de bien des larmes et bien des souffrances. " L'histoire qui nous est contée dans ce livre est bien celle d'une misère noire avec son lot de tristesse et sa charge de déceptions amères...
Puisqu'il faut bien, quand on est seule comme Maria pour élever ses deux filles, " gagner son pain à la sueur de son front ". En véritable mère-courage, Maria repasse le linge du " Beau Monde " de la ville voisine.
Mais très tôt la voilà contrainte de mettre ses deux filles à l'usine. A l'usine d'horlogerie où les Savoyards s'embauchent massivement, quittant une terre ingrate qui n'arrive plus à les nourrir.
La première y mourra, tandis que la seconde, refusant le lot commun, se révoltera. Car voici la Belle Epoque, qui accuse encore le contraste entre ceux qui s'enrichissent du développement de l'activité horlogère et les ouvriers qui ont bien de la peine à survivre. En ce début du XXe siècle, la misère appelle la révolte : grèves, manifestations, défilés et création de syndicats se succèdent depuis 1900, jusqu'aux événements tragiques de 1904 où les patrons tirent sur la foule.
C'est la grande grève de Cluses qui eut un retentissement majeur dans toute la France et même dans toute l'Europe. Tout ce monde va être englouti par le grand désastre d'août 1914. De ce bain de sang sortira un monde nouveau " où rien ne sera plus jamais comme avant ". Alors, peut-être, le destin se montrera-t-il plus clément pour Laura, arrière-petite-fille d'Amélia, petite-fille de Maria, qui se jette à corps perdu dans les études pour devenir institutrice...
L'Ecole normale ou la voie du salut ! Comme tous les Savoyards, quatre générations d'Amélia n'auront peut-être pas souffert pour rien. C'est ce que dévoile le troisième volet de la trilogie : Laura ou le plein été.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !