"Livres de chevet, livres fondateurs, livres vers lesquels la main et l’âme sans cesse reviennent, livres que ni les années, ni les lectures n’épuisent, livres d’une vie."
En créant le personnage de Zénon, alchimiste et médecin du XVI? siècle, Marguerite Yourcenar, l'auteur de Mémoires d'Hadrien, ne raconte pas seulement le destin tragique d'un homme extraordinaire. C'est toute une époque qui revit dans son infinie richesse, comme aussi dans son âcre et brutale réalité ; un monde contrasté où s'affrontent le Moyen Âge et la Renaissance, et où pointent déjà les temps modernes, monde dont Zénon est issu, mais dont peu à peu cet homme libre se dégage, et qui pour cette raison même finira par le broyer.L'Oeuvre au Noir a obtenu en 1968 le prix Femina à l'unanimité.
"Livres de chevet, livres fondateurs, livres vers lesquels la main et l’âme sans cesse reviennent, livres que ni les années, ni les lectures n’épuisent, livres d’une vie."
L'Oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar a été pour moi une belle découverte, un coup de coeur. Je ne connaissais pas cette auteur (simplement de nom) mais ma lecture fut réellement enrichissante. C'est la première fois que je lisais un livre de cette auteur et je suis assez surprise qu'elle ne soit pas étudié dès le lycée. L'écriture est assez complexe de temps à autre mais quand même... Ne pas en avoir entendu parler alors que j'étais en filière littéraire, c'est plutôt dommage.
J'ai adoré le personnage de Zénon, ainsi que la fin tragique mais pourtant si significative. C'est un personnage réellement travaillé qui vaut la peine qu'on s'y intéresse plus en profondeur. La psychologie des personnages est ici merveilleusement bien étudié et très approfondi : nous sommes loin, très loin des livres qui ne travaillent pas suffisamment leur personnage. Ici, j'ai eu l'impression de lire le portrait de chacun à chaque instant ce
Ce livre est un ode à la liberté. Nous suivons Zénon dans des périodes de sa vie difficile, ses découvertes, et cela donne presque envie d'être moins "réglementaire" avec nous même et de découvrir le monde à notre manière pour nous enrichir. Même si l'écriture est accessible, elle reste difficile : il ne faut pas lire quand on est fatigué. Mais il faut lire. C'est primordial, c'en était devenu presque vital pour moi. Alors niveau addiction, je peux dire que c'était vraiment à 100%. Une vraie surprise quand on pense que je n'avais pas trop envie de le lire à la base... comme quoi, il faut parfois passer au dessus de nos envies pour faire de belles découvertes.
Enfin je le conseille à tous depuis, c'est un livre qui nous offre de la maturité. Et Marguerite est tellement... inspirante elle même que ses oeuvres respirent son talent. Bref, un plaisir. Un vrai chef d'oeuvre.
Je vous dirai que j'ai eu, au début, un peu de mal à entrer dans l'histoire, à cause de l'écriture peut-être qui n'est certes pas déplaisante, bien au contraire, mais qui demande un certain effort d'attention.
Ce livre ne se lit pas passivement, sa richesse de vocabulaire, les thèmes qu'il aborde et la trame de l'histoire sont autant de difficultés à appréhender.
Mais c'est un grand bonheur de suivre les pas de Zénon, de le voir scruter ce qui l'entoure, essayer de comprendre l'Homme, se situer dans cet environnement qui, somme toute, n'est pas celui qui lui convient...
On en vient à partager sa souffrance et, au fil des pages on s'attache à ce personnage.
Un grand moment de lecture.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !