Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Lire un classique juste pour le classique n'est pas une fin en soi. Il faut y voir un intérêt, une affinité d'où qu'elle vienne.
"Mémoires d'Hadrien" faisait partie de ma (trop longue) liste de romans à lire, et c'est à l'occasion de la remise du prix orange du roman à Marianne Jaeglé (l'ami du prince) que je me suis décidé à sauter le pas.
Je n'ai pas grand chose à rajouter sur ce chef d'oeuvre de la littérature. Ce n'est pas forcément un roman que l'on absorbe d'une traite, et à ce titre il m'a fallu du temps pour en venir à bout. Néanmoins, on s'en abreuve comme une source féconde de réflexions riches avec une mise en relief de l'empereur Hadrien très réaliste d'un point de vue historique. C'est donc en premier lieu un travail documentaire et historiographique exemplaire.
Ce qui fait le sel de cette biographie fictive ou "lettre testament" diront certains, c'est le caractère universel de sa réflexion, pourtant ancrée dans une époque qui nous est lointaine. Le personnage d'Hadrien est restitué dans toute sa complexité et ses nuances. Rien n'est épargné. Il y a un fond philosophique très dense, parfois ardu et qui peut démoraliser. C'est un regard sur le pouvoir qui est intemporel. Les époques passent, les hommes trépassent mais les mêmes errements demeurent. Une forme de cyclicité politique se met en place, laquelle n'est pas nouvelle si l'on se réfère à de nombreux philosophes (Platon, etc...).
Côté style, je découvrais Marguerite Yourcenar et je dois dire que j'adore. Les tournures de phrase, le rythme donnent une fluidité à la lecture sans pour autant la rendre plus rapide, pour les raisons évoquées plus haut. Je ne regrette en rien cette lecture.
Dans ces entretiens, Marguerite Yourcenar retrace sous quelques thèmes (et chapitres) une vie de lectures et de voyages, accompagnée intimement par ses personnages.
Grâce à sa (presque toujours) indépendance financière, elle a pu consolider une indépendance d’esprit et une clairvoyance non moins profonde. Sans en tirer autrement gloire, elle est restée affectée par l’actualité, et solidaire des causes à défendre.
Ces propos sont ceux d’une femme d’une grande intégrité qui s’appuie sur le passé et la patience des choses apprises pour analyser un présent violent et pourtant sans ardeur (p 127).
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2024/03/19/marguerite-yourcenar-les-yeux-ouverts/
Ce roman est constitué de deux histoires courtes : Alexis et le coup de grâce.
Alexis : roman épistolaire. Il s'agit d'une longue, très longue lettre destinée à Monique, sa femme. Il lui explique pourquoi cette rupture. La plume est très pudique, rien n'est dit clairement mais tout est suggéré.
Quand Bernard Pivot interrogera l'autrice sur le pourquoi d'un tel choix, elle répondra tout simplement : "parce que je n'aime pas mettre des étiquettes" .
Le coup de grâce : C'est l'histoire d'un amour non partagé. Sophie tombe amoureuse d'Erich, officier prussien pendant la guerre civile Russe. Celui-ci, pourtant ému par cet amour, rejettera la jeune femme. Mais son attachement pour son frère, Conrad l'obligera à la fréquenter et être témoin de cet amour qui ne cessera de grandir.
Encore une fois, si les sentiments de Sophie sont clairs, ceux d'Erich sont dissimulés et suggérés... Apparaît alors un homme froid, voire cynique.
Ce livre était mon tout premier roman de Marguerite Yourcenar, première femme élue à l'académie française en 1980. Quand je referme le livre, je constate qu'il regorge de post-it !! Des phrases sublimes, des extraits touchants et surtout des passages qui m'ont profondément émue ... Excellente lecture donc !
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...