C'est peu dire que l'Europe a mauvaise presse ces derniers temps, Bruxelles apparaissant comme le chaudron de sorcière où se mitonnent l'austérité et la mise sous tutelle des peuples. Accusée, notamment à l'extrême gauche, de faire le lit du néolibéralisme et de la mondialisation financière, de détruire les services publics et les modèles sociaux nationaux, elle suscite également, du côté de l'extrême droite, des poussées xénophobes envers cette « Europe antidémocratique de bureaucrates surpayés », favorisant « la criminalité et l'islamisation ».
Rien de nouveau, dira-t-on. Sauf qu'avec la crise, la critique de ce processus politique complexe qu'est l'Union européenne connaît une radicalisation croissante, particulièrement en France.
Or, nous disent les auteurs, « l'Europe, c'est nous ! » C'est à nous de nous mobiliser et de réclamer « notre » projet européen, loin d'un néolibéralisme destructeur. Les droits fondamentaux, civils et sociaux dont nous jouissons ont été conquis au cours des trois derniers siècles dans un cadre national. Serons-nous, Européens, capables de les défendre et de les approfondir dans un cadre plus large ? Tel est le défi présenté par cet essai, qui nourrit l'ambition de remettre quelques pendules à l'heure - ou l'église au milieu du village, comme disent les Allemands.
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