Les années lycée passées, rares sont nos contemporains qui lisent de la poésie et s'aventurent au-delà des classiques tels Charles Baudelaire ou Léopold Sédar Senghor.
«Un livre n'est que le portrait du coeur, chaque page une pulsation», écrit Emily Dickinson. À cela Andrée Chedid ajoute qu'un livre est aussi la soif d'un ailleurs, une salve d'avenir. Dans L'étoffe de l'univers, la poétesse née au Caire remonte aux origines de sa vie, explore à travers de courts poèmes le mystère du passage sur terre, la beauté et la force, mais aussi la fragilité, surtout quand l'aventure est malmenée par la vieillesse, la mort qui rôde. En revenant à saint Augustin et Shakespeare, Rilke ou encore Dylan Thomas, Andrée Chedid éclaire sa propre écriture. Sans qu'aucune certitude ne tienne le haut du pavé, elle précise : «Ne vous méprenez pas/ Je ne suis que de passage/ Un être fictif sur un trajet/ Sans itinéraire/ Je pousse des portes/ Qui s'ouvrent/ Sur la vie/ Et d'autres portes/ Qui mènent je ne sais où».
Les années lycée passées, rares sont nos contemporains qui lisent de la poésie et s'aventurent au-delà des classiques tels Charles Baudelaire ou Léopold Sédar Senghor.
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