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L'Église d'Orient autrefois inconnue, qui nous faisait imaginer des fastes liturgiques d'or et d'encens, nous interpelle aujourd'hui par le sang versé de ses nouveaux martyrs et de ces centaines de milliers de migrants.
Mais d'où provient cette dénomination ? De l'antique division de l'Empire romain et plus particulièrement avec deux empereurs, et parfois davantage, se partageant la gouvernance de l'empire entre l'Empire Romain d'Occident, et l'Empire Romain d'Orient, le premier disparaissant, consécutivement aux invasions barbares, peu après que l'empire soit devenu chrétien. À partir des dynasties franques, l'ensemble des monarques occidentaux va s'inspirer dans l'organisation de leurs états de celle de l'empire qui jouira encore pour des siècles d'un très grand prestige. L'apport central de l'Église que ne connaissaient évidemment pas auparavant ces tribus barbares - à la notable exception des Wisigoths qui avaient avec eux leur clergé arien -, et la relation quasi consubstantielle de celle-ci dans l'Empire Romain d'Orient, va pour des siècles donner une empreinte indélébile à toutes les prochaines monarchies occidentales. Des modifications seront apportées aux frontières, comme il se nommait lui-même : de « l'Empire Romain d'Orient », que les historiens du XIXe siècle ont nommé « Empire Byzantin », du nom de l'ancienne ville « Byzance » que Constantin le Grand édifia en 330 comme sa capitale : Constantinople. Les patriarcats orientaux étaient en osmose avec le puissant patriarche de Constantinople, qui était leur primat naturel, car il tenait son autorité de celle même du basileus. Rome avait un prestige indéniable jusqu'aux schismes, - il y en aura plusieurs -, mais jamais l'autorité pontificale telle que la concevait la papauté ne sera reconnue en Orient. Alors derrière des questions apparemment théologiques, se profilaient toujours des questions de pouvoir et de conquêtes territoriales. C'est le parti pris de cet ouvrage que d'aborder cette vision géopolitique, souvent absente des ouvrages traitant uniquement de l'histoire de l'Église. C'est la vision géopolitique de cette relation État-Église de 313 et de l'édit de Milan, qui s'étend jusqu'au-delà du schisme de 1054, au désastreux « Concile de l'Union » de Ferrare Florence (1437-1439) que nous raconte l'auteur, en nous révélant souvent des faits oubliés qui donnent un relief nouveau à cette longue et passionnante histoire.
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