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La vie de Luigi, Napolitain en pleine crise de la quarantaine, est au point mort. À la maison, les disputes s'enchaînent avec sa femme qui lui reproche d'être un père et un mari démissionnaire, tandis qu'au travail, sa boutique qui vend des santons est loin de faire florès. Sans parler des intimidations que les sales types de la Camorra font subir quotidiennement aux petits commerçants comme lui. Un jour, c'est la brimade de trop, Luigi enfile un masque de Polichinelle et sort la nuit régler leur compte à des petits voyous. Galvanisé par l'expérience, le justicier en herbe reprend contact avec Nunzia, son amour de lycée aujourd'hui actrice ratée, qui se laisse tenter par ces expéditions punitives : elle incarnera Colombine, un autre personnage de la Commedia dell'arte. Bientôt, la petite bande déguisée sera rejointe par un champion de boxe syndicaliste, un ancien militaire boiteux reconverti dans la vente d'armes de paintball, un bodybuilder videur dans une boîte gay et un policier intègre lassé de la corruption qui sévit parmi ses collègues. Mais à force de faire justice soi-même ne devient-on pas un criminel à son tour ?
Naples : Une ville où il ferait bon vivre s’il n’y avait pas la Camorra et son réseau de délinquance. C’est dans cet environnement que Luigi, boulanger et père de famille, évolue. Mais il ne semble pas heureux, ne se sent pas à sa place, et les injustices le révolte. Il fonde beaucoup d’espoir sur le nouveau maire qui affiche un objectif à combattre la pègre. Mais c’est lorsque son fils lui offrira un masque de Polichinelle que Luigi va se rêver super héros… et même le devenir !
L’histoire est superbement illustrée avec le trait fin, vif, écorché et fluide de Luca Albanese. Les compositions sont dynamiques et vivantes, presque rocambolesques rappelant ainsi les comédies pittoresques. Les couleurs de apportent leurs charmes italiens, sur des bases de bruns et bleus rappelant les embruns marins et la moiteur urbaine de la nouvelle Parthénope
Le scénario est aussi fabuleusement construit. Le scénariste a su mêler thriller mafieux avec le théâtre masqué italien et l’héroïsme populaire. Cependant le récit reste noir et morose, comme un état de fait, qui dénonce une situation encore regrettable de corruption politique et de crimes presque trop communs…
Ce fut un réel plaisir de découvrir une nouvelle bande de justiciers bien originaux malgré la fatalité de l’histoire. Les auteurs ont su me charmer avec leur mascarade malgré tout très critique.
Une belle lecture qui vous évitera les grimaces.
Deemartsio nous livre un récit ou il va être question de Mafia, de crise d'identité et de commedia Dell arte.
L'auteur nous offre un panorama de la troisième plus grande ville d'Italie.
Sous ses aspects de belle ville culturels il y persiste un fléau nommé Camorra. Plus vieille mafia du pays on y découvre qu'elle gangrene la ville jusqu'à ses dirigeants politiques. Racket, menace ou encore tentative de meurtre... le tableau est bien sombre.
En parallèle nous suivons Luigi pour qui la vie n'est pas plus rose. Cet homme en pleine crise de la quarantaine est complètement perdu et cherche désespérément un but dans sa vie.
Il le trouvera à travers les grimaciers ce groupe de justiciers masque dont il est à l'origine et qui s'inspire de la commedia dell'arte.
Politicien véreux mafieux sans scrupules ou même justicier (trop)revanchard ce récit prends parti et ça balance autant que ca castagne !
Graphiquement il se dégage une atmosphère en totale adéquation avec les événements anxiogènes du récit.
En bref un récit où règne un climat sombre au cœur d'un quotidien violent pour un thriller italien qui devrait te plaire !
Ça a du t'arriver aussi. Tu démarres un album un peu à l'aveugle, sans trop savoir à quoi t'attendre... et parfois la surprise est savoureuse. C'est exactement ce qui m'est arrivé avec "Les Grimaciers" qui vient de paraître chez Sarbacane.
On est à Naples avec Luigi, un jeune père de famille. L'influence de la Camorra se fait vite sentir, Luigi voit son patron soumis à l'impôt local et son impuissance le pèse. L'arrivée d'un nouveau maire, désireux de nettoyer la ville, va transformer Luigi...
Le récit de Cheero Demartsio prend alors un virage surprenant, facétieux et entraînant ! Luigi met le masque confectionné par son fils, il devient Polichinelle et s'en va le soir défendre les honnêtes citoyens contre les délinquants mafieux ! Nunzia, son amour de jeunesse, le rejoint en Colombine et c'est bientôt toute une équipe de super-héros issus de la Comedia dell"arte qu'il va réunir pour combattre efficacement le mal...
Le dessin n'est pas en reste. Luca Albanese propose un graphisme vif, enlevé dans une bichromie surprenante entre terre et ciel. Une ambiance étonnante qui sied à merveille à ce récit improbable de super-héros du quotidien.
"Les grimaciers" est une bonne surprise comme on en redemande et comme les éditions Sarbacane savent nous en offrir régulièrement. Vivement la prochaine !
La mafia Napolitaine qu'est la Camorra n'est que trafic de stupéfiants, racket, violence, et bien sur corruption.
C'est sûrement un dérivatif efficace que de vouloir régler un problème plus gros que le sien pour notre héros Luigi, qui lui patauge dans une vie qui le déçoit, ou lui même le déçoit encore plus.
Mais renouer avec ses amours d'antan, qu'ils soient faits d'idéaux ou de romance n'est qu'un leurre.
Il faut toujours commencer par s'occuper de la poutre que l'on a dans l'oeil...
Le changement, le sentiment de devoir accompli, renouer avec un part de jeunesse, faire partie d'un groupe, d'un élan, trouver l'image d'un père, tout cela est galvanisant !
Mais jusqu'ou la fin justifie-t-elle les moyens ?
Cheero Deemartsio, pour sa 1ere bd, nous livre une histoire noire.
Un héros en crise qui se cherche une identité au point de tout risquer et de ne pas mesurer les conséquences, une galerie de personnages pleine de charisme, une ambiance sombre, un besoin d'exister, une fatalité poisseuse...
Cachés derrière les personnages de la Commedia dell'Arte bien sentis de prendre parti pour le peuple en une satire sociale, nos personnages iront-ils jusqu'à se brûler les ailes ?
Benvenuto a Napoli.
Le trait de Luca Albanese est quant à lui inspiré, incisif, immersif et nerveux. Très réussi en ce contexte !
Teintes brunes, visages burinés, on est impliqué autant par le dessin que par l'histoire.
Un 1er album très réussi qui sort dès demain 1er février.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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