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Quatrième de couverture Depuis les origines, la guerre fait partie de la culture des Grecs. Dès l'époque lointaine de la mythologie, ils se sont battus contre leurs voisins : on connaît les combats de la guerre de Troie. Les cités grecques ont résisté aux attaques lors des Guerres Médiques, mais elles se sont battues entre elles dans des guerres qui nous apparaissent aujourd'hui fratricides. Ces Grecs, qui ont inventé la géométrie, la démocratie, l'histoire, n'ont-ils pas inventé aussi leur propre façon de faire la guerre ? C'est chez eux qu'apparaît l'idéal de la guerre héroïque fait d'attaque frontale et d'abnégation, idéal qu'on retrouve ensuite jusqu'à la Grande Guerre.
Mais on voit apparaître ensuite la guerre prolongée et inexpiable, en un mot la guerre totale, avec tout son cortège de méfiances, de cruautés et de massacres. Le moment charnière, ce fut la guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.-C.). Ce conflit de 27 ans vit s'affronter, en pleine période classique, un grand nombre de cités rassemblées autour de Sparte et d'Athènes. Cette guerre a bien été la plus grande crise qui ébranla la Grèce et une partie du monde barbare (Thucydide) : elle affecta la majeure partie de la terre habitée. Les Grecs et la guerre étudie d'abord la guerre hoplitique traditionnelle, une guerre déterminée militairement et socialement, codifiée dans la pratique pour rester supportable par ces communautés rivales que sont les cités. Mais ce consensus relatif vole en éclats lors de la guerre du Péloponnèse : jamais plus la Grèce ne retrouvera son équilibre. Le IVe siècle voit le déclin de l'héroïsme civique et l'essor de la poliorcétique : les cités doivent baisser le pavillon devant le roi de Macédoine et ses successeurs.
Ce livre entend moins insister sur les événements que sur l'évolution du système de la guerre, qui reflète les changements de la société elle-même. À partir de sources historiques : la littérature, les inscriptions, les monnaies, les vases funéraires attiques, c'est toute la société des Grecs qui apparaît dans ce livre d'histoire militaire, qui est de fait un livre d'histoire tout court.
L'auteur vu par l'éditeur Michel Debidour est agrégé de lettres classiques, ancien élève de l'ENS-Ulm, ancien membre de l'École française d'Athènes, docteur ès Lettres. Il est actuellement professeur d'histoire grecque à l'université Jean Moulin Lyon III.
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