Enfant de la presqu'île de Giens, sans aucune tradition militaire, l'auteur cherchait un métier d'action pour découvrir le monde. Il ne pensait pas si bien choisir en entrant à l'Ecole Navale...
Car les fameux «bateaux gris» de la Marine vont lui proposer d'en voir de toutes les couleurs, chassant les trafiquants de drogue en mer des Caraïbes, libérant un équipage otage dans le Golfe de Guinée, évacuant des ressortissants français de Beyrouth ou de Côte d'Ivoire, ou cherchant un passage libre dans une banquise qui se referme sur lui en Antarctique... Mais l'auteur ne fait pas que raconter. Il se dévoile aussi, permettant au lecteur d'affronter, avec lui, les risques du métier. On découvre aussi, au fil des pages, la variété insoupçonnée des missions de la Marine nationale, de Brest aux îles Kerguelen, de Toulon à la mer de Corée...
Après une introduction qui m’avait plutôt déboussolée, froide et militaire malgré l’assertion de l’auteur qu’il avait passé le concours principalement pour la mer, nous perdons vite pied, avec joie parfois pour plonger dans la vraie vie de ce militaire de carrière, je devrais dire les vraies vies puisque les postes variés se succèdent et les conduisent, sa famille et lui sur différents lieux du monde .
A chaque changement, une promotion, bienvenue ou non, mais toujours acceptée, un autre horizon, d’autres apprentissages qu’il nous fait partager avec plaisir.
Nous le remercions d’avoir pris des notes et de nous permettre de nous perdre dans les eaux turquoises des océans, profitant avec lui de son brevet de plongeur !!
Plus compliqués les arcanes des lois qui régissent le droit international, qu’il faut respecter même si le travail l’oblige à poursuivre des pirates ou à aider l’exil de certains français au Liban.
Et puis surtout, tous ces territoires dont même les noms m’étaient inconnus : les îles éparses autour de Madagascar dont les eaux grouillent de pirates après lesquels courir..
ou les câbles sous marins dont nous avons appris l’importance depuis le début de la guerre Russie / Ukraine et la flotte fantôme ou encore le relevé des fonds marins
Enfin l’Antarctique, la Terre Adélie prise dans les glaces qu’ils doivent briser grâce à L’astrolabe .
Les journées bloquées sur les banettes, sujets au mal de mer, les manœuvres impossibles parmi les icebergs, les paysages magnifiques « la moyenne d’age à bord vient de descendre brusquement à 8 ans : nous sommes comme des enfants, émerveillés devant le spectacle des glaces » .
Comme eux, coincés sur ce bateau, sans les nausées !! nous vivons au gré de leurs journées, oubliant sans aucun problème qu’ils sont coincés là 300 jours sur les deux ans que dure la mission !
Un bel ouvrage, sans photo ni image… dommage !! très dépaysant et bien révélateur de la vie des marins sur leurs beaux bateaux gris.
Un grand merci à Babelio et aux éditionsNautilus dont d’autres ouvrages semblent me faire de l’oeil !!
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