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Qu'est-ce que ça veut dire d'être un homme, en France, au XXIe siècle ? Qu'est-ce que ça implique ? Pour dépasser les querelles d'opinion et ne pas laisser la réponse aux masculinistes qui prétendent que « le masculin est en crise », Victoire Tuaillon s'est emparée frontalement de la question, en s'appuyant sur les travaux les plus récents de chercheuses et de chercheurs en sciences sociales. Ensemble, au fil des épisodes de son podcast au titre percutant, elles et ils ont interrogé la masculinité et ses effets : pourquoi, dans une immense majorité des cas, les harceleurs, les violeurs, les casseurs, sont-ils des hommes ? Pourquoi les petits garçons disent-ils tous que « l'amour c'est nul » ou encore que « l'amour c'est pour les filles » ? Comment la domination masculine affecte-t-elle aussi les hommes ? Réunissant les réponses à ces questions et à bien d'autres, ce livre démontre sans dogmatisme que la masculinité n'a rien de naturel, que c'est une construction sociale et qu'il faut la remettre en question si on veut atteindre une véritable égalité entre les femmes et les hommes.
Cet essai donne les clés de compréhension sur les schémas qui ont toujours existait et qui ont été perpétrés de manière inconsciente au fur et à mesure. Cela commence dès la naissance avec le code couleur vestimentaire, par l'habillement tout comme les attentes des parents sur leurs enfants selon leur sexe.
Ce qui est intéressant aussi est montré par le fait que bien qu'on prône une égalité pour tous les enfants, certains comportements seront mieux acceptés selon qu'on soit de sexe masculin que féminin. Par exemple, celui d'extérioriser qui on est pour un garçon/homme que ce soit dans l'espace public que dans ses paroles et à contrario, celui de l'intériorité pour la fille/femme. Ainsi, on ne s'étonne pas que la gent masculine accapare l'espace public (que ce soit pour les loisirs ou dans le monde professionnelle) mais on reste toujours méfiant quand c'est une figure féminine qui "se montre". Les adjectifs employés dans ces cas sont (inconsciemment) très parlants du rôle qui est désigné pour chacun.
Ainsi ce rôle défini, bien qu'on en ait pas conscience, se répercute sur la sphère intime et familial pour les personnes de sexe féminin. Ainsi une femme sera cantonnée à la sphère domestique et aux postes non reconnus économiquement; il n'est pas anodin qu'on parle de plafond de verre pour les femmes alors que ce terme n'est (presque) jamais employé pour la carrière des hommes.
Ces constructions vont donc être pénalisantes pour la femme que ce soit dans ses relations avec le monde, son besoin de toujours justifier ce qui est susceptible de lui arriver (les violences par exemple) et de toujours prouver qu'elle mérite ce qu'elle a sans toutefois ébranler le système patriarcal en place.
L'autrice traite un large spectre de sujets dans cet essai et tente d'expliquer et de démontrer ce qui peut être fait pour modifier les biais qui existent. Toutes les parties ne se valent pas mais c'est un bon début pour essayer de comprendre et pousser sa réflexion sur ce thème qui est plus vaste que la simple relation homme/femme ou de domination.
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