Les béatitudes. Un texte évangélique proposé par la liturgie en plusieurs circonstances. Un enseignement paradoxal exigeant.
La présentation des Béatitudes comme charte de la Nouvelle Alliance invite à les situer par rapport à l'Ancienne Alliance conclue par Dieu avec Moïse. Selon la théologie de celle-ci, bénédictions et malédictions viennent en conclusion du code de la loi mosaïque comme récompenses ou sanctions par rapport à la fidélité aux engagements.
Luc n'évoque pas la loi, mais énonçant quatre bonheur et quatre malheurs, il reste fidèle à l'Ancien Testament, sauf qu'il indique d'entrée de jeu ce vers quoi nous allons : pour faire le bon choix, il faut accueillir l'Évangile.
Matthieu inverse l'ordre d'exposition : d'abord les béatitudes, puis les commandements, enfin, 17 chapitres au-delà, les malheurs. Dès le début du ministère du Christ, Matthieu annonce un don de pure grâce préalable à toute pratique, don de grâce transformante reçue par l'acte de foi au Christ et rendant le croyant capable d'accomplir les commandements.
Et Matthieu développera en 17 chapitres la révélation du bonheur que Dieu par la bouche de Jésus offre dès maintenant à qui accueille et met en pratique son message de Salut.
La place de la 4e béatitude au coeur des béatitudes est capitale dans la théologie de l'Alliance. Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, annonce que seront rassasiés ceux, qui, par communion, vivent et agissent avec le Christ, non seulement médiateur, mais lui-même sainteté et justice de l'Alliance nouvelle.
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