Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
Sur la terre d'Afrique, un enfant passe de la quiétude familiale à l'horreur de la guerre civile.
Nous sommes au Sierra Leone, et le héros et narrateur de ce récit perd, en même temps que ses parents, la vie facile dans une grande villa blanche du quartier résidentiel de Freetown, la capitale. Mais parce que Les Anges cannibales est un authentique roman, l'appui que prend l'auteur sur la situation politique et sociale de nombreux pays d'Afrique noire n'altère en rien la fiction, ni l'intérêt que l'on porte aux personnages au travers d'une écriture simple et précise, campant de manière réaliste les différents intervenants du livre sans cependant dévoiler totalement leur part de mystère.
Et l'on apprécie tout particulièrement l'incroyable appétit de vivre qui prend toujours le dessus ainsi que la solidarité qui ne perd jamais ses droits, même, surtout dans les circonstances les plus tragiques, nombreuses ici. Aussi l'envie de vivre, malgré tout, envers et contre tout, n'est-elle jamais absente, et les tribulations d'une bande d'enfants et d'adolescents se maintiennent, vaille que vaille, dans ce qu'il faut bien appeler la joie de vivre, cette joie d'être en vie qui explose d'autant plus qu'il ne reste plus rien d'autre à quoi s'accrocher.
La cruauté du monde décrit par l'auteur en est comme assourdie, tamisée en quelque sorte et, à l'unisson du héros, on ne peut s'empêcher de penser : " Tu parles d'un billet de tombola ! "
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