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Une terre qui se meurt, une terre qui tue...Un enfant de douze ans, est retrouvé mort, empoisonné, non loin de chez lui.Le capitaine Macciali, chef du département criminel du commissariat de Morlaix, découvre un épandage systématique, mais ciblé, d'un produit hautement dangereux, sur un grand nombre de parcelles cultivées.Pourtant, ce produit est interdit dans toute l'Europe depuis plus de vingt ans.Deux autres décès sont découverts par un empoisonnement identique, en plein milieu des Monts d'Arrée, alors qu'aucun terrain n'est touché.Quel rapport y a-t-il entre ces décès ? Qu'ont à voir les derniers mengleusiers, ces mineurs d'ardoisières bretonnes, avec les casques bleus de la Forpronu lors de la guerre des Balkans ?Soutenu par son épouse Estelle, enfin récompensée pour son travail sur les lobbys armoricains, Fabrice Macciali, et son équipe vont tout mettre en oeuvre pour découvrir les liens, et tenter de stopper l'expansion meurtrière qui commence à inquiéter jusqu'au ministère de l'intérieur.
Le premier tome des aventures de Fabrice Macciali m'a beaucoup plus, Pour cibles. Je dois avouer que celui-ci, le deuxième m'a moins passionné. Beaucoup de répétition, de longueurs, de digressions pas toujours utiles... 250 pages qui auraient pu, à mon sens être condensées. Malgré cela, ce roman vaut le détour parce qu'il est bien construit et particulièrement original.
D'abord, c'est un polar rural ; Georges Le Querrec décrit parfaitement le monde des paysans, qu'il connaît bien pour en avoir été un. Il parle de la charge de travail, de la tentation de produire toujours davantage sans se soucier des risques sanitaires, de la pression exercée sur les agriculteurs. J'écrivais plus haut que certaines digressions étaient inutiles, certes, mais d'autres sont très instructives et permettent de contextualiser le roman, de l'ancrer en terre bretonne rurale. Parce que la Bretagne est également très présente. La Bretagne terrienne, celle des Monts d'Arrée, celles des paysans et des ouvriers, notamment les mengleusiers : des mineurs d'ardoisières bretonnes, profession et activité que personnellement j'ignorais qu'elles existassent dans la région.
Ensuite, l'intrigue ne se laisse pas dévoiler aisément, il faut que l'équipe de Macciali bosse dur pour que nous puissions comprendre comment toutes leurs pistes se rejoignent et pourquoi. Très bien mené, suspense, très bien conservé jusqu'au bout.
Et enfin, le capitaine Macciali et son équipe qui détonnent dans le monde du polar. Macciali est marié et père de famille, heureux et équilibré. Aucun membre de son équipe ne souffre de dépression, de trouble suicidaire. Bref, tout va bien, et ce n'est pas courant dans le monde du roman policier.
Voilà, du moins bon et du bon dans ce roman publié dans la collection Empreintes de Ouest France, que je vous invite à découvrir.
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