"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
6 mai 2012 François Hollande est élu à la présidence de la République.
Sans expérience ministérielle et avec un bilan mitigé à la tête du parti socialiste, il trouve pourtant le bon discours électoral. Il promet aux Français de les sortir du marasme économique et d'écarter la menace du chômage en combattant les injustices sociales. Il va tenir tête à Angela Merkel et affronter la finance internationale.
En fait, il n'avait pas besoin de prendre des risques : il lui suffisait d'attendre que son prédécesseur, plombé par la crise et l'hostilité des médias, tombe comme un fruit mûr. Son programme est flou mais ses intentions semblent bonnes. Les élections législatives passées, ses pouvoirs sont immenses. Les électeurs de gauche se laissent aller à croire en une France ré-enchantée. Les électeurs de droite, résignés, finissent par se demander si seul un gouvernement socialiste est finalement en mesure de mener les réformes structurelles que Sarkozy n'a pas su ou pu faire.
Un an a passé Depuis, l'écran de fumée ne s'est pas dissipé. Orfèvre de l'ambiguïté, François Hollande expulse les Roms comme jamais tout en prétendant améliorer leur sort, dénonce l'Europe de Berlin mais capitule devant Merkel, flatte les fonctionnaires mais réduit les effectifs plus que sous Sarkozy, stigmatise les riches et les nantis en taxant avant tout les catégories populaires, rogne la politique culturelle, accentue la crise du logement et celle des transports publics, proclame la fin de la Françafrique en envahissant le Mali.
Heureusement, les querelles sociétales montées en épingle, sur le mariage pour tous ou les salles de shoot, sont là pour distraire l'opinion.
Cette attitude volontairement illisible cache un pari : que la croissance revienne miraculeusement et reporte le moment des vrais choix et de dire la vérité aux Français. Mais le miracle ne se produira pas !
Tout au contraire, ces manoeuvres de diversion aggravent le mal français. Chô-mage et récession s'installent durablement. Quand la fumée se dissipera, on verra le monarque républicain nu. François Hollande a autrefois transformé le Parti socialiste en une sorte de nouvelle SFIO ; il fabrique désormais une quatrième République avec ce qu'il reste de la cinquième. En sera-t-il le dernier président avant la chute finale ?
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