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L'engouement a commencé dès les années 1900, avec une floraison de journaux satiriques illustrés. Les plus célèbres s'appelaient L'Assiette au Beurre, Le Cocorico, Le Rire. Pendant la Grande Guerre, le dessin de presse est une manière de conjurer l'horreur par le rire, notamment avec Le Canard enchaîné, La Baïonnette et Le Crapouillot. Le Front populaire, la montée du nazisme, la guerre d'Espagne et l'Occupation sont le théâtre d'affrontements violents. Avec les 30 glorieuses, le dessin de presse se tourne davantage vers la comédie de moeurs et la satire de la société de consommation. C'est l'émergence d'une ligne claire incarnée par Bosc et Sempé. La guerre d'Algérie et mai 68 remettent à l'honneur le dessin de presse le plus virulent, Siné en tête. Le Canard enchaîné se moque du Général de Gaulle avec Moisan, Tim fait les beaux jours de L'Express, les équipes de Hara-Kiri et Charlie Hebdo, avec Reiser et Cabu, repoussent les frontières de la bienséance. Les grands quotidiens ont tous eu leur dessinateur emblématique : Faizant pour Le Figaro, Plantu pour Le Monde, Willem pour Libération.
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