Qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de justice, le massacre de Srebrenica est le plus meurtrier que l'Europe ait connu depuis la Seconde Guerre Mondiale : 8 000 morts en à peine une semaine.
Comment un massacre d'une telle ampleur a-t-il pu se produire sur un territoire que la communauté internationale s'était engagée à protéger ? Comment a-t-on pu laisser faire ? Ces questions qui hantent la conscience européenne et internationale depuis vingt ans sont restées sans réponse. Ce livre met à jour les responsabilités des États facilitateurs du génocide.
Le 11 juillet prochain au mémorial de Potocari auront lieu les commémorations des vingt ans du massacre de Srebrenica.
Dans une démonstration implacable nourrie de citations puisées dans les archives diplomatiques déclassifiées, l'auteur démonte le récit construit après coup par les grandes puissances, épouvantées par les conséquences de leur décision - prise au sommet - d'abandonner l'enclave. Ce récit déformé a été repris par la justice internationale qui, pour complaire aux Etats, a brouillé les traces indispensables au travail des historiens.
Certes, la communauté internationale a reconnu son échec à Srebrenica, mais pas ses responsabilités, s'interdisant d'en tirer les leçons pour l'avenir.
Ce livre se lit comme un polar où la rigueur remarquable de l'investigation le dispute à la sobriété objective du style.
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