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" Quand vous êtes-vous rendu ? " - "Je ne me suis pas rendu !" " À quel moment avez-vous levé un drapeau blanc ? " - "Ça ne s'est pas passé comme ça ! " Ces quelques phrases résument à elles seules le drame vécu par Arieh Ségev, fait prisonnier le long du canal de Suez lors du deuxième jour de la guerre du Kippour, en septembre 1973.
Mêlant aux souvenirs d'une famille désunie (Ségev est arrivé en Israël à l'âge de onze ans, envoyé par son père qui ne le rejoindra jamais) ceux de la découverte de son pays d'adoption, auquel il s'intégra avec ardeur, Arieh Ségev nous raconte sa tragique expérience de la guerre, de la défaite et la captivité qui la suivit, brutale. Bien au-delà du récit autobiographique, ce livre est une oeuvre de libération par l'écriture d'une souffrance accumulée depuis plus de 30 ans : devant l'incompréhension, voire le mépris des autorités vis-à-vis de ceux que l'on accusa injustement " d'avoir fui " devant l'ennemi, de " s'être livré " à lui.
C'est le témoignage d'un soldat pour qui un mythe, celui de Tsahal, s'est fêlé. Pessimiste sur l'avenir de la paix dans cette région du monde, Le Prisonnier du Kippour est une oeuvre puissante et sombre. Elle reste pourtant chargée d'espoir.
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