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Le Parler des dieux : Le discours rituel santal entre l'oral et l'écrit (Inde)

Couverture du livre « Le Parler des dieux : Le discours rituel santal entre l'oral et l'écrit (Inde) » de Marine Carrin aux éditions Societe D'ethnologie
Résumé:

Gens de la parole, les Santal, l'un des groupes adivasi (tribaux) dominants de l'Inde, vivant au Jharkhand, utilisent le symbolisme langagier des situations quotidiennes pour interpréter les signes cachés par les divinités à l'intention des humains. Leur art oratoire quotidien s'oppose aux... Voir plus

Gens de la parole, les Santal, l'un des groupes adivasi (tribaux) dominants de l'Inde, vivant au Jharkhand, utilisent le symbolisme langagier des situations quotidiennes pour interpréter les signes cachés par les divinités à l'intention des humains. Leur art oratoire quotidien s'oppose aux invocations réservées aux prêtres-devins, lesquels pratiquent également une forme d'écriture rituelle. Au XIXe siècle, au contact des missionnaires scandinaves, les Santal « entrent en écriture » une première fois. Ils se l'approprient comme une magie pour tenter d'échapper tant à l'influence des chrétiens qu'à celle des hindous. Dans les années trente, un prophète, Ragunath Murmu, réussit à diffuser une écriture propre aux Santal, l'ol chiki, que lui auraient révélée les divinités.

Le passage de l'oral à l'écrit a contribué à rendre les Santal conscients de leur culture et favorisé la revalorisation des savoirs indigènes. Surtout, les processus d'entrée en écriture ont permis aux Santal de s'affirmer comme les sujets de leur propre histoire et de renforcer leur identité dans l'Inde d'aujourd'hui.

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