Les identités ne sont plus (ou n'ont jamais été) des théories sociales ; elles sont devenues des idéologies basées sur des stéréotypes et la manipulation des différences, considérées comme plus importantes que les points communs entre les êtres humains. Elles sont la version actuelle du discours raciste avec ses compléments ethniques ou ultranationalistes. L'auteur aboutit à ces conclusions à travers les discours et pratiques des défenseurs de l'identitarisme à l'échelle mondiale et, surtout, par l'observation venue des pays de langue portugaise, en particulier le Brésil, l'Angola, le Cap-Vert et même le Portugal. Il place les identités dans le camp ennemi de la Citoyenneté, analyse les flux migratoires dans ces pays, ses formes de racisme et souligne les mécanismes de déguisement dans le discours identitaire.
Ce sont ces déguisements qui expliquent une grande partie des retards socio-économiques dans les pays mentionnés et des menaces à la démocratie dans certains d'entre eux. Dans ce contexte, l'auteur propose des droits de citoyenneté sans considération raciale quel que soit le continent et l'adoption de principes décisifs en termes de développement, souvent remplacés par la rhétorique identitariste.
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