"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une nouvelle intrigue formidablement réussie. Le Point Addictif ! Lire-Magazine littéraireValentin Verne, inspecteur en charge du Bureau des Affaires Occultes, doit résoudre une nouvelle affaire : un médium aurait recours au spiritisme et à de mystérieux pouvoirs extralucides pour ramener à la vie de la fille de Ferdinand d'Orval, un noble très fortuné. Tables tournantes, étranges apparitions, incarnations inexplicables... Mystification ou réalité?Des bas-fonds parisiens aux salons de la haute société, des espions de Vidocq aux troublants mystères du spiritisme, l'auteur nous entraîne dans un polar crépusculaire et addictif.
Toujours aussi haletant. On aime les personnages.
"Le Vicaire. De longues mains blanches aux veines comme des serpents, un visage en lame de couteau qui hantait encore les nuits du jeune inspecteur, avec un crâne luisant, ses yeux vicieux, profondément enfoncés, dans leurs orbites. C’était pour mettre fin aux agissements de ce démon en soutane que Valentin avait embrassé une carrière de policier."
De nouveau une plongé avec Valentin Verne dans un Paris de 1830, où science et occulte règne dans le quotidien de notre héros. Des personnages incroyablement réalistes, Valentin souffre, angoisse, attiré par l’insouciante Aglaé. Du suspense et des rebondissement mais le duel final est un peut expéditif.
Alors que Louis-Philippe, le roi de France, hésite entre une politique libérale et une ligne plus dure, Valentin doit enquêter alors que l’existence du jeune Bureau des affaires occultes est menacée. Dans ce contexte peu favorable, il doit mener deux enquêtes en parallèle. La première est une sombre affaire concernant un mystérieux médium. Elle s’annonce d’autant plus délicate que Valentin doit faire face à son ennemi de toujours, le cruel Vicaire.
La double enquête est très bien construite et addictive. J’ai apprécié de voir Valentin travailler en duo avec son nouvel adjoint, un peu à la manière d’un Sherlock Holmes avec son Docteur Watson. Le récit est rocambolesque et se lit tout seul, même si j’avais deviné certains rebondissements. Suivre l’évolution de Valentin, plus mature, et de sa relation avec la belle Aglaé est très plaisant. L’instabilité de l’époque est très bien décrite, de même que les expériences scientifiques du héros, qui jouent un rôle important dans l’intrigue. Je salue le souci du détail d’Eric Fouassier qui parvient à reproduire parfaitement l’atmosphère trouble de la France des années 1830 et nous offre un véritable voyage dans le temps.
Et me revoilà à poursuivre les enquêtes du bureau des affaires occultes avec ce tome 2 que j’ai trouvé bien plus plaisant que le premier. Ayant tous les codes, il va de soi que j’ai deviné pas mal de choses bien avant que ne sonne l’heure des dénouements et des aveux. Finalement, cela laisse l’impression que les enquêtes sont plus secondaires que ce que vit le personnage principal pour le moment, et c’est normal puisqu’il a d’autres chats à fouetter.
Néanmoins quelque peu déçue par une fin un peu facile - voire un peu trop vite expédiée à mon goût - avec le vicaire (même si un doute subsiste), mais également par le fait qu’on nous répète inlassablement à quel point Valentin Verne exerce l’admiration de toutes et tous dans ses beaux habits, à quel point il est beau et charismatique, intelligent, et que nul ne lui résiste… Un poil too much pour moi.
J’ai cependant apprécié les descriptions détaillées et la plongée dans le Paris de l’époque, bien évidemment, ainsi que les références historiques, politiques et scientifiques - parfois légèrement anachroniques, mais volontairement assumées comme peut potentiellement le proposer la série Murdoch Mysteries - même si la plupart sont une réutilisation de ce qui existe déjà dans beaucoup d’autres romans/séries/films autour des mêmes thématiques. J’ai également apprécié l’évolution de la relation entre Valentin et Aglaé, ainsi que certaines scènes cocasses.
En bref, une lecture feuilletonesque somme toute distrayante voire même parfois amusante que j’imagine aisément adaptée. Lecture parfaite pour le pumpkin autumn challenge 2023 dans la catégorie - encore une fois - “Viens flotter avec nous”. Le tome 3 ne sera pas lu dans l’immédiat, même si je suis curieuse de voir comment l’auteur a exploité l’épidémie de choléra de 1832, ainsi que les potentielles suites à venir.
TOME DEUX !
Toujours aussi bien ! on suit Valentin mais de loin !
Je le recommande à ceux qui aiment "le Policier" ! bonne lecture !
J'ai beaucoup aimé ce 2ème tome du Bureau des Affaires Occultes où j'ai retrouvé les personnages de Valentin Verne et d'Aglaé Marceau. Ce roman historique qui nous emmène en 1820 à Paris nous fait voyager agréablement. L'écriture est plaisante à lire et les enquêtes étayées d'explications scientifiques. Je ne suis pas sûre qu'Eric Fouassier ait pour projet de donner une suite à cette série mais je serais ravie de la découvrir s'il le faisait.
Quatre mois après les événements racontés dans Le Bureau des Affaires Occultes
Tout nouveau promu seul membre et par conséquent chef du bureau des Affaires Occultes, Valentin prend sa mission très au sérieux, bien que conscient de la précarité de sa situation: son service sans véritable existence officielle dépend directement du préfet de police, position à double tranchant, soumise aux soubresauts politiques, pouvant donc être supprimé du jour au lendemain sans préavis. De fait, Alexandre-François Vivien, le nouveau préfet, est le quatrième en quatre mois. Néanmoins, convaincu par les récents succès du jeune inspecteur, ce dernier a bien voulu taire ses réticences et lui adjoindre un auxiliaire, le jeune Isidore Lebrac.
Un matin de mars, alors qu'il épluche la presse comme à son habitude, Lebrac introduit dans le bureau Mélanie D'Orval, venue leur confier une mission plutôt insolite: démasquer le charlatan qui a pris possession de l'esprit de son mari en prétendant, au cours de séances de spiritisme, communiquer avec l'esprit de Blanche, sa fille défunte.
Parallèlement à cette affaire qu'il confie à Isidore, Valentin poursuit sa quête, amorcée par son père adoptif (Voir Le Bureau des Affaires Occultes tome 1): retrouver la trace du Vicaire afin de le mettre définitivement hors d'état de nuire. "Pour atteindre son but, il était prêt à sortir des sentiers battus, et même à évoluer en marge de la légalité.
Le jeune inspecteur, taraudé par la question de savoir comment retrouver la trace de son tortionnaire alors que celui-ci se méfie plus que jamais, néglige l'affaire d'Orval, missionnant sur place son jeune employé. Le jeune homme aurait pourtant bien besoin des lumières de son chef pour déjouer le complot qui se trame sous ses yeux sans qu'il sache comment agir pour éviter le drame qu'il pressent.
De son côté, guidé par des messages de plus en plus menaçants, Valentin ne peut que se laisser entraîner dans le jeu de piste cruel et macabre que le Vicaire a mis au point à son intention, l'obligeant à revisiter des lieux de son passé, ravivant ses blessures les plus profondes. Mais la survie du Bureau des Affaires Occultes étant en jeu, le jeune homme va devoir faire profil bas et démasquer le faux medium...
L'action se situe en mars 1831, huit mois après l'accession au trône de Louis-Philippe. Le National déplore l'inaction du gouvernement qui semble peu enclin d'imposer les réformes revendiquées par les révolutionnaires des Trois Glorieuses de juillet 1830. La Gazette de France, journal légitimiste restée fidèle à la branche aînée des Bourbons, faisait allusion aux émeutes anticléricales qui avaient embrasé Paris en février, y voyant la preuve que la nouvelle dynastie était incapable d'apporter la paix et la prospérité au royaume. Elle accusait le nouveau roi d'être trop laxiste.
A cela s'ajoute les tensions politiques en Europe provoquées par les répercussions des journées de juillet et le climat social électrique qui menaçait le fragile équilibre: "La France demande à être gouvernée et elle sent qu'elle ne l'est pas. Tout cela donnait une fâcheuse impression de confusion, de nervosité, et semblait préjuger assez mal de l'avenir." (Page 27)..." Il y avait de l'électricité dans l'air et l'on sentait que le moindre incident était susceptible de déclencher des manifestations, voire même une émeute." (Page 61) ...Climat social qui complique la quête de Valentin: "Mais surtout, pour Valentin, cela voulait dire qu'une période de grand instabilité risquait de s'ouvrir, peu propice à mener des investigations. En cas de nouveau changement à la tête de la préfecture de police, c'était l'existence même du bureau des affaires occultes qui pouvait se trouver remise en cause une nouvelle fois." (Page 63) => Habile façon de mêler fiction et réalité historique.
Avec ce second tome, Eric Fouassier nous propose un roman ambitieux, combinant magistralement deux enquêtes criminelles sur fond d'agitation politique suite à l'avènement de Louis-Philippe, abordant au passage des thèmes aussi divers que le saint-simonisme, l'émancipation des femmes, le spiritisme, la prostitution masculine et féminine. Richesse qui donne de l'étoffe au roman.
Une nouvelle enquête pour l'inspecteur Valentin Verne sur fond de spéritisme et necromancie qui s'avérera n'être qu'une arnaque pour voler la fortune d'un homme brisé par le chagrin d'avoir perdu sa fille et prêt à croire n'importe quoi pour espérer la revoir. En parallèle Valentin mènera sa propre enquête pour retrouver ''le Vicaire''. La fin nous laisserait-elle entre voir un troisième opus ?
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