"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une terrible menace pèse sur Rio de Janeiro. Schmitsky, ce dangereux savant fou déjà connu de Langelot, veut encore frapper et semer la terreur atomique sur cette ville. Une nouvelle mission s'annonce pour lui : garde du corps d'un chanteur en tournée à Rio. Mais pour le protéger ou le faire disparaître ? Broché. Illustrations de Marie-Marthe Collin.
Je suis resté sur ma faim avec ce 32 ème tome de la série. Le thème était bien trouvé, on annonce une 2ème confrontation avec Schmitsky de "sur la côte d'Azur" toujours sur le thème d'une bombe atomique mais sous un angle qui renouvelle intelligemment le sujet.
Malheureusement ce qui déçoit dans cette histoire, à mon avis, c'est que Langelot n'est jamais directement confronté au vrai méchant ni à ses sbires. En fait sa seule opposition ressort de la jalousie maladive qu'il a volontairement déclenchée pour mener à bien sa mission. Et si le jaloux n'est certes pas un ange il paraît moins redoutable qu'une vraie opposition à la mission de Langelot par les terroristes eux-mêmes qu'on ne verra jamais ! En fait, ici, l'ennemi de Langelot n'agit que pour des motifs de coeur et ne soupçonne même pas l'enjeu de la menace atomique. C'est ça qui fait je pense, tomber cette aventure à plat.
Également un mauvais équilibre du récit qui accorde trop d'importance à une grosse première partie qui n'est qu'une grande mise en place avec beaucoup d'événements secondaires, et une fin de récit, lorsqu'on entre enfin dans le vif du sujet, qui est très accélérée. Écrite dans un style qui fait plus "résumé rapide des événements" que récit vivant des faits. Et c'est bien dommage.
Et il y a aussi la description d'un Langelot moins infaillible que d'habitude mais involontairement. Et c'est décevant. Je pense au fait que Langelot lui-même se fait la réflection qu'il aurait mieux fait d'échanger les chargeurs que l'arme elle-même. Et c'est tellement évident! Ce n'est pas de Langelot ce genre de légèreté.
On aura au moins le plaisir de retrouver Julio de "Chez les Pa-pous" qui aura eut le temps de devenir une vraie star internationale, ce qu'on n'aurait jamais soupçonné.
Et cette référence à une ancienne aventure nous permet d'apprendre qu'entre "les Pa-pous" et "garde du corps", six ans se sont écoulés ! C'est la première fois je pense qu'il y a une référence claire au temps passé. Mais c'est problématique car Langelot aurait donc ici 24 ans alors qu'on le présente toujours comme en ayant 18 ! Pire : dans ce même tome, malgré la référence claire à ces années passées, on nous rappelle quand même "son jeune âge et son peu d'expérience " !! Contradictoire.
C'est donc un exemplaire sympathique, toujours, mais qui n'a pas déclenché chez moi l'enthousiasme ressenti avec ses prédécesseurs.
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