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« Je t'invite à entrer dans le grand secret de ma solitude.
Appelle-moi, le heurtoir de mon âme chante.
Deux hommes dans la même pièce, la même rue, le même train.
Deux corps par les mains qui se joignent, abolissent le silence des étoiles.
Deux bouches aux mots usés comme fleuves qui touchent au rêve de la mer.
Deux abîmes referment un pli noir dans le ciel.
Un malentendu bienfaisant, une impossible conjonction de rêves, de paroles.
Une eau tiède et parfumée pour la soif de sable du coeur qui attend.
L'explication, la raison, la couleur, la saveur, le chaud, le froid, le tumulte des entrailles, les songes qui travaillent sous le globulement grondant des yeux, la fournaise des pensées qui dansent dans le coeur. » Serge Noël s'est éveillé à la poésie à l'âge de 14 ans. Il était amoureux comme on peut l'être à cet âge-là, et il a entendu à la radio une chanson de Jean Ferrat : « Aimer à perdre la raison », sur un poème de Louis Aragon.
Avec la « Passe magique », c'est une étape de plus dans la double quête amoureuse et poétique qu'il mène depuis lors, où l'on parle d'espoir amoureux plutôt que d'amour, s'agissant d'une improbable rencontre avec un homme lointain, et de tous les doutes, toutes les rêveries que cela suppose.
Long poème de méditation, de songeries, d'éblouissements, d'écritures métisses, la « Passe magique » propose un voyage à travers l'Europe et le Maroc, où le désir et l'espoir le disputent pied à pied à la solitude et au repli sur soi.
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