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La Palatine

Couverture du livre « La Palatine » de Bruno Cortequisse aux éditions France-empire
Résumé:

Infatigable épistolière (elle aurait rédigé près de 60.000 lettres, ce qui en fait un monument inégalé), la princesse brosse tout au long de sa vie un portrait de la cour de Versailles bien éloigné de l'image de grandeur et de magnificence qui lui est habituellement attachée. Tout à la fois... Voir plus

Infatigable épistolière (elle aurait rédigé près de 60.000 lettres, ce qui en fait un monument inégalé), la princesse brosse tout au long de sa vie un portrait de la cour de Versailles bien éloigné de l'image de grandeur et de magnificence qui lui est habituellement attachée. Tout à la fois imbue de son rang et de son autorité sans ignorer les vanités et les ridicules qui accompagnent sa position dans le monde, capable d'une immense bonté et de haines implacables, attendrissante et insupportable, pleine de miséricorde mais aussi d'une mauvaise foi sans nom, tendre et revêche, immensément raffinée, douée d'une vaste culture, mais aussi adorant les mots crus et se complaisant dans les insultes les plus épouvantables, malheureuse en ménage et en adoration devant le roi dont elle ne cesse cependant pas de dénoncer les travers, restée au fond allemande de coeur, abhorrant la Cour de France et l'étiquette versaillaise où elle étouffe, elle ne connaîtra qu'une seule passion : son fils, Philippe d'Orléans, dont elle réprouve certes la conduite désordonnée mais dont elle a su, très tôt, déceler le génie. Mère avant d'être princesse, personnage au coeur simple et sans fard méprisant les intrigues de la Cour, se complaisant dans la solitude et s'ennuyant aux grandes cérémonies de son temps, ennemie jurée de Mme de Maintenon et des « bâtards » du roi qui font de l'ombre à son fils, elle sera aussi malheureuse et désabusée des grandeurs au cours de la Régence, ce monde nouveau où elle n'a plus de place et où tout lui paraît étranger. Elle meurt dans les premières années du règne de Louis XV, figée dans un passé révolu, au terme d'une « vie misérable », satisfaite d'aller reposer « dans un pays où tout le monde est égal ».

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