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La nature-a-t-elle encore une place dans les milieux géographiques ?

Couverture du livre « La nature-a-t-elle encore une place dans les milieux géographiques ? » de Paul Arnould et Eric Glon aux éditions Editions De La Sorbonne
  • Nombre de pages : 272
  • Collection : (-)
  • Genre : Sociologie
  • Thème : Sociologie
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Le terme de nature, sous son apparence évidente, est le type même du mot qui provoque le débat, le conflit, l'incompréhension. L'histoire de la géographie est celle de rapports ambigus avec la nature. La géographie a longtemps revendiqué et assumé la position de sciences à forte connotation... Voir plus

Le terme de nature, sous son apparence évidente, est le type même du mot qui provoque le débat, le conflit, l'incompréhension. L'histoire de la géographie est celle de rapports ambigus avec la nature. La géographie a longtemps revendiqué et assumé la position de sciences à forte connotation naturaliste. Les voyageurs et les explorateurs qui découvrent depuis la Renaissance des mondes, des animaux et des végétaux nouveaux ont nourri la veine qui inventorie les êtres vivants. Le 19e siècle et la révolution industrielle vont signer un premier consensus pour l'instrumentalisation de la nature. Il s'agit d'une vision quasiment impérialiste voire utilitariste. La nature est mise en coupe réglée. La logique biblique de la soumission des êtres vivants justifie les premiers excès d'une idéologie du progrès et le triomphe des visions techniciennes. Dans la deuxième moitié du 20e siècle, le développement du courant aménagiste, symbole de modernité dans la discipline, qui glorifie une géographie active, volontaire, d'inspiration parfois marxiste, vise toujours à repousser les limites de l'oekoumène, au détriment des forêts, des marécages, des prairies. Parallèlement à cette logique d'exploitation effrénée, émergent, de part et d'autre de l'Atlantique, des mouvements dont l'idéologie prône successivement ou concurremment la protection, la préservation, la sauvegarde ou la conservation des milieux. Exclue ou ravalée au rang d'alibi ou de mobilier urbain dans les villes, maîtrisée et simplifiée dans les campagnes, la nature est réduite à une peau de chagrin. La géographie sociale et culturelle, qui a eu la tentation de réduire le rôle de la nature au statut de simple "construit social", se rend compte qu'elle a des choses à dire sur cet obscur objet de discorde et réfléchit avec la géographie physique sur la place de la nature dans les milieux géographiques. Le livre confronte trois natures, l'européenne, l'américaine et l'africaine. Il y est question de réserves biologiques, de wilderness, de sauvage, tous thèmes actuellement au c¦ur des questions d'environnement, d'aménagement et de développement durable.

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