"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
2010, Thalle, petite ville de province. Nina se prépare, dans son pavillon où elle vit avec ses parents, à partir pour le collège. Avec ses baskets qui copient une marque connue et ses vêtements larges, elle tente, tant bien que mal, de se donner une allure, et surtout de cacher son corps encore peu formé, contrairement aux filles de son âge. À cause de sa bouille de bébé, elle subit les moqueries de ses camarades, y compris de Camille qui n'assume pas, auprès de ses nouvelles copines populaires, son ancienne amitié avec Nina. C'est donc avec son habituelle boule au ventre que Nina sort de chez elle. Mais ce matin-là, quelque chose a changé, dans l'air, elle le sent... Et pour cause, non seulement les compteurs météorologiques s'affolent et prédisent l'arrivée imminente d'une tempête gigantesque, mais une mousse qui paraît étrangement vivante a recouvert tout le vieux pipeline désaffecté qui encercle la ville...
Nina a maintenant treize ans.
Pas simple la vie au collège quand on a pas les bonnes fringues, que la puberté tarde, que les amies s'éloignent et que certains s'acharnent et que certains garçons se conduisent mal...
Et puis dans la ville de Thalle ou Nina grandit, ça bouillonne : une tempête approche, inquiétant les habitants, soucieux de l'état du vieux viaduc alors qu'une étrange mousse se met à recouvrir une partie de la ville.
De toutes façons, en 2012 c'est la fin du monde, c'est Nostradamus qui l'a dit...
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Je retrouve avec plaisir la petite Nina après l'avoir rencontrée lors de
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
Je découvre avec plaisir le travail de Nina Six, qui poursuit l'auto-fiction entamée avec "Les pissenlits" (que je n'ai pas lu). Ses personnages ont grandi, et son double de fiction doit faire face à la fois à l'imminence de la fin du monde, à une catastrophe naturelle, à un désastre environnemental, mais surtout à sa puberté ! Tout ça pourrait être angoissant, mais est raconté avec une grande douceur, que ce soit dans l'histoire ou dans les dessins ronds et colorés. J'ai beaucoup apprécié l'approche très poétique de Nina Six, qui réussi à brasser énormément de sujets avec subtilité dans une histoire pourtant toute simple, et qui développe un univers intéressant et personnel… ça m'a donné envie de lire "Les pissenlits" !
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Nina est une pré adolescente de treize ans qui n’est pas encore formée et ne s’intéresse pas aux garçons. Elle est petite pour son âge et son visage poupin n’arrange rien. Elle est la risée des élèves de sa classe qui la tiennent à l’écart. Sa seule amie Camille l’a délaissée pour rejoindre le groupe des « populaires ». Au retour du collège, Nina croise Pierrot qui est en BTS écologie. Il passe quelques jours avec sa classe à Thalle afin d’étudier cette mousse verte, qui, depuis quelque temps colonise les parois du pipeline et semble s’étendre rapidement.
Nous sommes en octobre 2010 et les prédicateurs de rue annoncent la fin du monde du 12-12-2012. Mais pour le moment, ce qui préoccupe le plus les habitants de Thalle, c’est la super tempête imminente qui va les frapper et risque de faire d’énormes dégâts voire de provoquer des inondations car les sols sont secs. Inondations sensées être évitées grâce au pipeline qui n’a jamais été terminé. Ce qui attise la colère des habitants qui manifestent contre l’entreprise Desaux qui a empoché l’argent sans plus rien faire.
Nina Six puise ici avec une certaine nostalgie dans ses souvenirs d’enfance. Son personnage central porte son nom et est mise à l’écart car elle ne correspond pas aux critères de standard. Elle affronte de nombreux tourments intérieurs ainsi qu’une tempête hormonale qui font écho aux préoccupations des adolescents. A cela vient s’ajouter la menace d’une fin du monde annoncée et des bouleversements climatiques, eux, bien réels. Mais tout n’est pas si noir car au fil des pages, Camille renoue avec Nina les fils d’une amitié bêtement interrompue.
La douceur du dessin tout en rondeur à l’aquarelle apporte une atmosphère douce-amère à ce retour à l’enfance. L’auteure aborde avec délicatesse et élégance des thématiques sérieuses comme le harcèlement machiste et insidieux, les affres de la puberté, les amitiés changeantes mais également les changements climatiques et les catastrophes naturelles qui prennent une grande place dans les préoccupations de la jeunesse actuelle.
Cette bande dessinée intimiste, émouvante et sensible, s’adresse à un vaste public qui va des jeunes lecteurs dès 12 ans aux adultes les plus âgés.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Sarbacane pour cet envoi. »
N'ayant pas lu "Les pissenlits", je découvre Nina Six et son univers avec "La mousse".
A travers la jeune Nina, nous allons découvrir le quotidien difficile d'une adolescente. Sa vie au collège et les interactions avec ses camarades permettent d'aborder différents thèmes comme l'acceptation de soi, le harcèlement ou encore l'amitié.
Ce récit est empli d'émotion, on se prend rapidement d'affection pour notre jeune collégienne et l'on vit avec elle toutes les épreuves que la vie va mettre sur son chemin.
Très astucieusement, l'autrice va faire un parallèle entre l'arrivée d'une catastrophe naturelle sur la ville de Thalle et la soudaine apparition de la puberté. Chaque événement va apporter son lot de conséquences et d'angoisses, pas forcément simple à gérer pour une jeune fille de 13 ans.
Graphiquement, les aquarelles de Nina sont belles, envoûtantes et nous offre un vrai cocon de douceur pour savourer cet album.
En bref, un récit intimiste et prenant qui parlera à beaucoup, c'est certain ! À mettre dans les mains d'ado, mais pas que !
Ça sent le récit autobiographique...
Nina Six nous parle d'une jeune adolescente, Nina, en 2012.
Lorsque des rumeurs couraient de "fin du monde" Maya colportées par Hollywood, Paco Rabanne ou d'autres...
La fin du monde, certes, mais aussi la fin d'un monde, la petite enfance avec l'arrivée de l'adolescence, la bêtise des garçons, les premiers maux de ventre associés à l'arrivée des règles.
Le récit ne m'a pas vraiment touché, et bien qu'il puisse interpeler des jeunes ados confrontées aux mêmes questionnements (j'en ai deux à la maison de 12 et 14 ans, pile dans la cible), je n'ai pas senti l'urgence de leur partager cette histoire.
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