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La maison et le nom ; stratégies et rituels dans l'Italie de la Renaissance

Couverture du livre « La maison et le nom ; stratégies et rituels dans l'Italie de la Renaissance » de Christiane Klapisch-Zuber aux éditions Ehess
  • Date de parution :
  • Editeur : Ehess
  • EAN : 9782713209536
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

A Florence, des mains masculines contrôlent fermement les biens - matériels et symboliques - hérités des ancêtres ; la " maison " se construit autour des hommes, non pas des femmes.
Scruter les rapports entre hommes et femmes et entre parents permet de déchiffrer certaines valeurs, négligées,... Voir plus

A Florence, des mains masculines contrôlent fermement les biens - matériels et symboliques - hérités des ancêtres ; la " maison " se construit autour des hommes, non pas des femmes.
Scruter les rapports entre hommes et femmes et entre parents permet de déchiffrer certaines valeurs, négligées, d'une société qui a été tant étudiée. Jacob Burckhardt voyait dans son individualisme la modernité de l'homme de la Renaissance. La " maison " fait plutôt prévaloir un idéal de solidarité entre cousins, d'attachement commun aux intérêts du groupe de parenté. Le corollaire en est un vigilant contrôle des femmes, par qui se noue l'alliance entre les lignages.
L'idéologie de la maison les place au centre des stratégies masculines assurant la survie de ces lignages, mais elle les marginalise dans la vie active. Sur tous les plans, économique, social ou politique, les Florentines jouissent de très peu d'autonomie. Les rituels de la vie familiale ou les représentations artistiques semblent les pousser sur le devant de la scène et les honorer avec éclat ; mais les normes mises en oeuvre dans l'éducation, les rapports souvent tendus qu'on devine entre époux ou parents et enfants, les liens qu'entretiennent les femmes avec leurs consanguins ou leurs alliés les montrent refoulées dans des situations subordonnées, où leur fonction première est de servir la maison où elles sont nées, ou celle où elles sont entrées par mariage.
C'est à l'analyse de ces tensions entre idéologie et pratiques que s'attachent les études regroupées dans ce volume. Toutes, ou presque, ont recouru à l'éclairage exceptionnel jeté par les livres de famille sur les foyers et les parentèles de Florence entre XIVe et XVIe siècle. Ecritures masculines, qui affirment hautement la part des hommes dans la culture toscane, mais dans lesquelles on peut déchiffrer les tactiques propres aux femmes.

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