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Partout, l'exigence de beauté impose sa cadence : de la prolifération des centres de bronzage à la multiplication des émissions télévisées consacrées au relooking, tout plaide en ce sens.
Si la société actuelle a ainsi succombé au culte de la belle apparence, comment le Droit, système de production sociale, pouvait-il y échapper ?
Indéniable en politique - quoique partiellement étudiée en France -, la place qu'occupe le Beau dans le domaine juridique peine à s'illustrer, comme si la rigueur de la matière permettait difficilement d'appréhender la volatilité de la notion. Certes, des études ont déjà porté sur l'esthétisme en droit de l'urbanisme ou en droit de l'environnement. Seulement, aucune n'a à ce jour interrogé des thématiques plus contemporaines: les concours de beauté pour mini-miss, récemment interdits ; ceux pour animaux, à la mode ; le coût de l'apparence des Premières dames, dans un contexte de rigueur budgétaire ; etc.
Cet ouvrage, issu d'un colloque organisé le 9 avril 2015 à l'Université d'Angers, ne prétend donc pas révolutionner la matière - la beauté est assurément saisie par le droit et la science politique - ; il ambitionne modestement de la réveiller par des questionnements nouveaux empreints d'originalité.
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