"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le livre phénomène aux USA !
Deux femmes.
Nina gagne sa vie en escroquant la jeunesse dorée de Los Angeles qu'elle traque sur les réseaux sociaux. C'est une vieille histoire... Enfant, elle a déjà vu sa mère se débrouiller pour lui donner une vie digne de ce nom en se jouant allègrement de la légalité. Aujourd'hui, Nina est prête à tout pour sauver sa mère gravement malade, même à tenter le coup le plus audacieux, le plus dangereux de sa carrière...
Vanessa est une jeune héritière, au compte en banque illimité, qui rêve de laisser son empreinte sur le monde, de faire de grandes choses. Pour l'heure, elle se contente d'être influenceuse sur Instagram. Mais derrière la façade plaquée or, sa vie est émaillée de drames...
C'est au bord du lac Tahoe, dans une somptueuse villa, que Nina et Vanessa se rencontrent. Mais qui sait si leurs chemins ne se sont pas déjà croisés ? Désir, duplicité et vengeance... Qui ment, qui tire les fils de l'incroyable jeu de tromperie et de destruction qui s'installe entre les deux femmes ? Une seule certitude : c'est une question de survie.
Ce thriller implacable, au suspense à couper le souffle, a été un grand succès aux États-Unis. Construit de manière diabolique, il joue avec brio de notre addiction aux réseaux sociaux.
J'ai eu quelques difficultés à lire ce livre ! Les premières pages campent l'histoire. C'est important ! Mais ça dure longtemps ! 1/3 du livre... Une fois cette partie dépassée, l'histoire s'emballe et l'on va de rebondissement en rebondissement.
Au départ, il n’y rien d’autre qu’un amour de jeunesse entre deux jeunes laissés pour compte, Nina et Benjamin, sur fond de disparités sociales, qui se finit forcément, mal : pour Nina une jeunesse au sein d’une famille monoparentale passée à vadrouiller et à compter les bouts de chandelles, pour Benjamin à ne plus savoir comment dépenser l’argent de la fortune familiale alors même que cette famille est menacée par le précaire équilibre mental qui menace chacun d’entre eux. L’action se met doucement en place, laissant entrevoir les adultes que sont devenus ces enfants, l’auteure a pris son temps, la tension narrative monte très lentement en puissance, sans que je ne me soie ennuyée un seul instant : chaque détail a son importance, car en effet, le nœud narratif s’appuie sur des éléments du passé, d’un passé aux cicatrices encore béantes, et qui forcément sont encore douloureuses vingt ans après, des deux côtés de cette barrière sociale.
Mais une fois que la tension installée, les choses s’accélèrent, et si l’argent est au centre de tout, ce qui n’est finalement pas nouveau, son utilisation qu’en font les réseaux sociaux, et particulièrement Instagram, puisque c’est le réseau des apparences par excellence, est l’un de ces systèmes de domination qui se développent au XXIe siècle, où la course à la perfection se transforme en une débauche, une ivresse de paillettes et surabondance de filtres en tout genre qui font perdre tout sens de réalité. C’est parfaitement ce qui est en jeu, un jeu de dupes entre apparences et réalité, entre Nina qui se cache derrière cette Ashley fabriquée de toute pièce pour dépouiller cette famille dont le patriarche l’a mise à la porte comme une malpropre, en compagnie de son complice, et Vanessa Liebling, la dernière et digne héritière. Jolies choses est un jeu de miroirs ou les apparences ne cessent de se heurter aux murs de la réalité, brutes et austères, dépouillés du moindre strass. Tout n’est qu’illusion d’optique dans ce thriller captivant, et Instagram ainsi que la propriété démesurée de Stonehaven ne sont que les premiers mirages d’une réalité dévoyée, aussi sombre et opaque que le lac environnant à la surface aussi impénétrable que chacun des protagonistes.
Si la dualité Ashley/Nina est finalement le duo le plus limpide de tous, Janelle Brown joue sur cette part inconnue, cette partie non instagrammable, cette personne inavouable qui se cache sous cette multitude de couches de vernis illusoires : les protagonistes les plus transparents et honnêtes sont encore ceux qui avouent leur ambivalence, ce qui ne va pas sans dommages, puisque l’un n’est plus défini que par sa schizophrénie et l’autre par sa bipolarité. Les nombreux rebondissements, qui s’appuient justement sur ces faux-semblants permanents, donnent à cet épais thriller une dimension différente que celle à laquelle je m’attendais, les règlements de comptes tardifs perdent tout intérêt, les escroqueries, tout leur sens et les survivants ne sont pas forcément ceux que l’on croit, la victime encore moins.
Finalement l’escroquerie qui est le fil conducteur de ce roman, davantage qu’un motif pécuniaire, est avant tout la tromperie que portent certains systèmes de domination, celui des photos, de l’emprise, des chantages affectifs. Ce thriller porte ainsi une brillante synthèse et analyse des rapports humains, du piège des réseaux sociaux, de l’argent qui corrompt, de ces Jolies choses qui en dissimulent d’autres bien moins belles et recommandables. C’est ce qui a de plus appréciable dans ce roman, l’auteure désosse peu à peu l’arbre de la vérité de cette première écorce faussement dorée et laisse place à quelque chose de certes plus rustique, mais en tout cas de véritablement tangible et réel bien loin des faux-semblants en toc doré véritable.
Je me suis laissée prendre à cet interminable jeu de dupes, ou le plus malin et le dupé ne sont pas forcément ceux que l’on croit, qui prend quelquefois des airs de huis-clos crispant dans une demeure, s’écroulant sous la poussière accumulée au fil des années de ces non-dits familiaux, et dont la surface est proportionnelle à la spontanéité et au franc-parler des relations du trio, qui aurait pu être vaudevillesque dans un autre récit. Bien heureusement, les paysages grandioses de Lake Tahoe nous insufflent un peu l’oxygène nécessaire pour dépasser une situation dont la tension est à son paroxysme lorsqu’on croise les narrations des deux jeunes femmes de notre roman.
Quel pavé ! Un polar tellement bien tissé que le livre nous tombe des mains à la fin. Quand Nina voit son semblant de vie « normale » mise à mal par la maladie de sa mère, tous ses efforts pour éviter de reproduire son héritage d’escrocs. Mais ses études en histoire de l’art vont pourtant lui donner un nouvel essor, mais s’est sans compter la duplicité d’un complice qui parvient à évincer tout le monde pour se mettre définitivement à l’abri du besoin. Mais finalement les pauvres petites filles riches ne sont plus ce qu’on croyait. Un beau jeu donné au sort de dés parfois pipés de vies foutues en l’air sous couvert de pouvoir, d’argent mais aussi de solitude. Un titre qui incite à cultiver cette attirance pour les belles choses !
Jolies choses» ♥ ♥ de Janelle Brown. Nina repère ses proies sur les réseaux sociaux parmi la jeunesse dorée de L.A., s’arrange pour les rencontrer en boite de nuit et les délester de leurs « Jolies choses ». Vanessa est influenceuse et ne vit qu’à travers ces mêmes réseaux. L’intrigue est bien menée, l’écriture est agréable et se lit facilement. Mais Nina et Vanessa raconte les mêmes faits tour à tour, les mêmes dialogues ce qui entraîne des répétitions et donne un livre de 600 pages !
Après un prologue court mais édifiant, nous entrons dans le monde de Nina et celui de Vanessa, les deux personnages principaux que tout oppose dans ce thriller. Nina vit comme sa mère le faisait avant elle, de petites arnaques organisées avec Lachlan son boy friend à l'occasion. Ensemble, ils dérobent des antiquités, des bijoux et tout se qui peut leur rapporter. Nina repère sur Instagram les comptes des victimes qui exposent leur vie de rêve sans penser aux conséquences. Un fait dramatique l'oblige à passer à l'étape supérieure et à tenter un « coup » d'une autre envergure. Elle va retourner sur les lieux de son adolescence, au Lac Tahoe où se trouve Stonehaven, la propriété de la famille Liebling tenue par Vanessa, avec un plan imparable.
La construction reste classique , une alternance de chapitres entre ses deux jeunes femmes où l'on revient sur les mêmes événements avec un point de vue différent. Cela permet au lecteur de se faire sa propre idée des uns et des autres. J'ai aimé les moments poignants où l'on en apprend plus sur le passé des deux jeunes femmes pourtant ils sont noyés sous trop de détails, de monologues internes et de répétitions dues à la double perspective qui en font un texte plutôt lourd Peu d'action mais une étude bien menée des personnages et de leur lente évolution. J'aurais souhaité être prise aux tripes avec quelque chose de brillant et de plus émouvant mais ce ne fut pas le cas, pourtant il y a eu des moments de grâce où les pièces s’emboîtent parfaitement. Un thriller psychologique un peu long à se mettre en route à mon goût, ce qui ne m'a pas empêché d'aller jusqu'au bout et d'apprécier la montée en puissance de la fin. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/03/05/39311544.html
Ok j’ai terminé les 600 pages.
Ok je l’ai lu en moins de 48 heures.
Ok je ne n’ai pas pensé abandonner avant la fin.
Mais y’a quand même erreur sur le casting.
Je ne suis pas le bon public pour ce thriller.
C’est un peu comme le Da Vinci Code.
D’une facilité déconcertante.
On va sans doute le voir partout.
Il va sans doute bien se vendre
et faire fonctionner les librairies.
Et c’est là le seul point positif que je lui trouve.
Quel est l'impact réel des publications postées sur nos différents réseaux sociaux ? Est-ce un potentiel danger d'exposer sa vie privée alors qu'aujourd'hui, Internet n'oublie rien ? C'est sensiblement à ces questions que Janelle Brown souhaite répondre dans sa première publication française aux éditions Les Arènes. Après Watch Me Desappear (2017), Pretty Things (2020) alias Jolies Choses rencontre un succès phénoménal aux Etats-Unis jusqu'à devenir un best-seller. Dès aujourd'hui, les lecteurs français pourront découvrir ce thriller déroutant et insidieusement encré dans nos pratiques quotidiennes.
Nina ne compte plus les jeunes gens très riches qu'elle a escroqués. Pour cela, elle passe au crible les réseaux sociaux de ses victimes pour monter ses coups et dénicher les meilleurs objets de luxe à dérober dans leurs demeures opulentes. le jour où elle apprend que sa mère est malade, tout s'effondre : le traitement coûte très cher. Trop cher. Il lui faut monter le meilleur coup de sa carrière d'escroc pour récupérer un maximum d'argent. Alors pourquoi pas Vanessa Liebling, cette héritière et influenceuse mode qui vend du rêve à des milliers d'abonnés ? Mais au bord du lac Tahoe, leur rencontre a comme un goût de déjà-vu…
Débuter une croisade française par un thriller sur le thème des réseaux sociaux, c'est osé. Comme il était également osé de dire indirectement deux ans plus tôt à des milliers d'américains aux profils souvent bien garnis : je vais vous conter l'histoire de cette vie privée qui, en 2020, n'en est plus réellement une pour la majorité des gens. C'était mettre un lectorat entier face à la chose qu'ils contrôlaient peut-être le plus et définitivement le moins : l'image de soi.
C'était aussi tenter d'esquisser les dangers, les mensonges sous les faux sourires et ce paraître si fréquent qui s'écaille beaucoup trop facilement. Alors Janelle Brown a tout condensé à travers Jolies Choses dans lequel différentes stratégies et rangs sociaux s'opposent allègrement pour dépeindre une dystopie digne des meilleurs Black Mirror. le pire ? Sûrement cette sulfureuse façon de nous faire ressentir du pathos là où il ne devrait pas y en avoir, brouiller les pistes de nos émotions pour mieux nous perdre et nous questionner. Difficile donc, de ne pas se laisser séduire.
Dans le roman, plusieurs regards s'affrontent pour donner au lecteur la vision de chaque protagoniste en faisant une rétrospective de leur histoire. Les chapitres s'enchaînent laissant place à un suspense créé par une trame narrative de qualité. Tout l'engrenage donne à cet ouvrage conséquent de 600 pages l'impression d'en faire 200. Alors oui, Jolies Choses est efficace dans son rôle de thriller : il tire les ficelles d'un thème qui porte à réfléchir, à craindre et à s'indigner qu'il est presque difficile de ne pas percevoir la plume de la journaliste de New York Times derrière celle de la novelist. Une double casquette très plaisante à découvrir.
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