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Comment expliquer qu'au XVIIIe siècle les temps de certains trajets soient divisés par deux alors qu'ils s'effectuent toujours grâce à la force équine ?
Ce livre s'intéresse à la manière dont la mesure du temps participe à l'accélération des transports terrestres et, par conséquent, à la diffusion sociale de la conscience de l'heure dans les sociétés modernes. L'administration postale française, en charge des transports de personnes et de dépêches les plus rapides de la période, essaye de répondre à l'exigence croissante de vitesse des utilisateurs et utilisatrices de ses services. Pour ce faire, elle s'appuie sur l'organisation et la coordination temporelle. Loin d'une vision linéaire vers une accélération constante, la quête de vitesse qui touche les mobilités françaises au XVIIIe siècle prend la forme d'une succession de petits échecs dans le système imaginé par l'administration postale.
Lire un horaire, être à l'heure, prévoir son voyage : des préoccupations qui marquent déjà les mobilités au XVIIIe siècle et qui sont au c1/2ur de cet ouvrage. Celui-ci montre la pénétration, encore intermittente mais concrète et tangible, des pratiques de mesure du temps mécanique, ce qui témoigne de ses usages dans la vie quotidienne de celles et ceux qui voyagent ou envoient des lettres et des paquets. L'expérience concrète des voyages et des impératifs horaires qu'elle implique conduisent à interroger la profondeur historique de gestes qui rythment notre quotidien.
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