Lorsqu'on écrit un livre, un regard étranger, peut-être inamical, en tout cas intransigeant, vient lire, par-dessus votre épaule, ce que vous êtes en train d'écrire ; lorsqu'on écrit une page de carnet, on se réjouit d'être seul. Le bonheur d'écrire est lié à cette tranquille intimité : on écrit, non pour un éventuel public, mais pour soi-même, pour se conforter soi-même.
Ami de Blanchot, Char et Derrida avec qui il a abondamment correspondu, directeur de programme du Collège international de philosophie, auteur de La veille, Une voix de fin silence, Fugue, Moriendo, Roger Laporte a voué son existence à l'écriture. C'est d'ailleurs sous le titre Une vie qu'il a rassemblé en un volume nombre de ses premiers livres. Ce sont les différentes voies de son oeuvre qui sont ici abordées, les différentes plumes avec lesquelles il écrit, nous dit-il : celle des études, des textes critiques, celle des moments intimes, des Carnets, celle de la correspondance dont il se nourrit, et la première de toutes : celle des livres, de ses écrits majeurs.
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