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Du café à l'éternité ; Hélène Cixous à l'oeuvre

Couverture du livre « Du café à l'éternité ; Hélène Cixous à l'oeuvre » de Mireille Calle-Gruber aux éditions Galilee
  • Date de parution :
  • Editeur : Galilee
  • EAN : 9782718606026
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Aller aux mystères de la scène du livre, aux temps de l'A.
Ant, de son avènement, de son effacement, écrire la joie d'aller à l'écriture, de se laisser aller à la joie qu'il y ait de quoi écrire : Hélène Cixous est dans cette enjambée qui la tient à tous les âges du récit. Au comble de... Voir plus

Aller aux mystères de la scène du livre, aux temps de l'A.
Ant, de son avènement, de son effacement, écrire la joie d'aller à l'écriture, de se laisser aller à la joie qu'il y ait de quoi écrire : Hélène Cixous est dans cette enjambée qui la tient à tous les âges du récit. Au comble de l'écriture. Car l'écrivain est à la fois dans le trait - bête de trait au labour du texte - et au point d'illumination où il arrive qu'on ose oser, où il est donné d'oser écrire.
Le livre est alors la fragile embarcation de traversées vouées à l'inconnu ; l'intrigue, ce sont les menées de la langue lorsqu'elle prend par les racines, fait des rejetons, des combinaisons, révélant nos théâtres intimes les plus enfouis. Nos gisants. Tout est langue : là est le territoire où opérer. Ecrire où ça vibre. Dans la veine du devenir. En prenant le parti de la créature et de la création, le livre inscrit la topologie d'un auteur-fantômes.
A l'oeuvre, Hélène Cixous veille à déconstruire aussi bien les prisons du moi que les prises d'auteur ; à délivrer aux lecteurs un visa pour l'inconnu-soi. L'" Auteur ", ni auctorial ni autoritaire, est le site des revenants et des partants. Il donne jour, donne vie, donne lieux à naissances. Du café à l'éternité dit tout cela : l'infime et le sublime de l'être-au-monde. Et ces traversées dans l'oeuvre cixousienne s'efforcent de désarmer la lecture, de lui donner les moyens de l'accueil.
L'envol. Un double dispositif, par suite, s'est imposé, qui permet de jouer des distances. L'analyse procède tantôt avec la longue-vue tantôt à l'aide de la loupe, alternant des plages d'essais interprétant les motifs majeurs de l'oeuvre, et des passages du texte au crible d'un déchiffrement mot à mot. Ce trajet à deux vitesses a semblé le plus apte à rendre compte de la perpétuelle accommodation qui requiert 1'oei1 de la lecture.
Car celle qui écrit est plurielle ; l'écriture de ses voyages est moins métaphore que phosphore : porteuse de lumière, de feu.

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